Cette étude a été menée aux Canada afin d’analyser l’impact des variations du taux de particules fines (diamètre inférieur à 2,5 μm) atmosphériques sur la survie à long terme. Elle a inclus 663 100 sujets d’une cohorte, ayant répondu à des questionnaires en 1996, 2001 et 2006. Les sujets qui avaient vécu dans la même zone pendant les cinq années précédant l’enquête puis avaient déménagé vers une zone d’exposition plus forte ou plus faible aux particules fines étaient comparés aux sujets qui n’avaient pas quitté la zone initiale. Un appariement par score de propension, incluant de nombreuses covariables démographiques, socioéconomiques et les comorbidités, a été effectué. Une baisse de mortalité de 6,8 % a été observée chez les sujets qui avaient déménagé d’une zone de haute exposition vers une zone de faible exposition aux particules fines, principalement de cause cardiovasculaire. Pour les déménagements en sens inverse, une hausse de la mortalité, principalement de causes respiratoires, a été observée. Les taux de décès par cancer sont quant à eux restés stables. Les auteurs soulignent que l’exposition aux particules fines est plus faible au Canada que dans la plupart des autres pays (deux fois plus faible qu’en France en 2015, NDLR).Sébastien Rivière, hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.