Ce germe fragile ne survit pas dans le milieu extérieur. Contamination par gouttelettes de Pflügge.

Définition de « sujet contact »

Personne ayant été exposée directement aux sécrétions rhinopharyngées d’une personne atteinte dans les 10 jours précédant son hospitalisation :
– vivant ou gardée sous le même toit que le cas index pendant la période de contagiosité ;
– ayant réalisé une manœuvre de type « bouche-à-bouche » au cas index ;
– ou ayant eu un contact en face-à-face à moins de 1 m.
La période de contagiosité du cas index se termine à la 1re injection parentérale de ceftriaxone ou d’un autre antibiotique efficace sur le portage.
Outre la transmission par voie aérogène, il existe une possibilité (rare) de transmission par voie sexuelle.

Quelle antibioprophylaxie ?

Pour les sujets contacts, elle doit être réalisée dans les plus brefs délais, dans les 24 à 48 heures suivant le diagnostic (tableaux 1 et 2).
Elle n’a pas d’intérêt au-delà de 10 jours après le dernier contact avec le cas index.
à noter : la rifampicine peut colorer en rouge l’urine, la salive, les larmes et les lentilles de contact.

Qui vacciner ?

Si la souche responsable est d’un sérogroupe A, C, Y ou W : la vaccination est proposée aux sujets contacts (selon leur statut vaccinal) qui se retrouvent de façon régulière et répétée dans l’entourage du cas index.
En cas de sérogroupe B :
– Bexsero n’est recommandé qu’en zone de campagne vaccinale ;
– son administration doit être réalisée le plus rapidement possible.
Au-delà de 10 jours après le dernier contact avec le cas index pendant sa période de contagiosité, la vaccination n’a plus d’intérêt.
Certaines mesures, inefficaces et inutiles, sont à proscrire :
– désinfection rhinopharyngée et/ou réalisation d’un prélèvement rhinopharyngé chez les sujets contacts ;
– éviction de la collectivité, en particulier scolaire, des sujets contacts et/ou de la fratrie. Faible transmission et fragilité du méningocoque, faible nombre de cas groupés et taux de cas secondaires inférieurs à 2 % (depuis l’introduction de la chimioprophylaxie) ;
– désinfection ou fermeture d’un établissement (structure scolaire par exemple).
Les personnes ayant été en relation avec les sujets contacts du cas index ne sont pas considérées comme à risque.
Références
1. Instruction N°DGS/SP/2018/163 du 27 juillet2018 relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque. https://bit.ly/2z86HrR
2. Parize P. Infections invasives à méningocoques. Rev Prat 2016;66:265-79.

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