Autrefois assimilées à des prostatites, les infections urinaires de l’homme forment un groupe cliniquement hétérogène, avec des formes paucisymptomatiques sans fièvre (dites « cystite-like » par les Anglo-Saxons) et des formes avec atteinte parenchymateuse, prostatites ou pyélonéphrites (Société de pathologie infectieuse de langue française [SPILF]1).
Comme chez la femme, les récidives sont fréquentes chez l’homme.2, 3 Elles sont définies par la survenue d’au moins quatre épisodes durant une période de 12 mois consécutifs.4 Elles ont pour conséquence une prescription répétée d’antibiotiques, facteur d’acquisition de résistance bactérienne.5, 6
Les infections urinaires récidivantes à bactéries multirésistantes sont souvent l’aboutissement d’un parcours médical long et souvent difficile à coordonner. Leur traitement est complexe et relève d’une concertation pluridisciplinaire associant au médecin généraliste un infectiologue, un microbiologiste, et un urologue.
Le cas rapporté ici montre que chez un homme ayant des infections urinaires récidivantes à entérobactéries multirésistantes, l’abstention d’antibiotiques constitue une stratégie thérapeutique possible, à condition d’être encadrée par une étroite surveillance.