Un homme de 39 ans, originaire d'un milieu rural, sans antécédent personnel ou familial, consulte pour une douleur abdominale avec ictère. À l’examen clinique, on note la présence d’une sensibilité et d’une masse au niveau de l’hypochondre droit. Le reste de l’examen clinique est sans particularités. Le diagnostic de kyste hydatique hépatique géant est retenu à la suite de la réalisation d’une tomodensitométrie abdominale (figure). La sérologie hydatique est positive. La prise en charge thérapeutique a consisté en une résection chirurgicale, puis en un traitement médical par albendazole. L’évolution a été favorable.

Le kyste hydatique du foie est une maladie parasitaire causée par le développement intrahépatique d’Echinococcus granulosus. Cette pathologie reste courante et représente un enjeu de santé publique dans les régions à forte endémie, telles que les pays du bassin méditerranéen et l’Afrique du Nord. Le diagnostic se fait sur l’imagerie, l’échographie associée au Doppler étant l’examen privilégié. Le scanner est recommandé lorsqu’il existe des difficultés diagnostiques à l’échographie, notamment en présence de kystes volumineux.1 Le traitement du kyste hydatique combine des approches médicales et chirurgicales. L’objectif de la chirurgie est d’éliminer l’obstacle causé par le kyste, en procédant à une résection du dôme saillant ou à une périkystectomie. Ce geste doit être accompagné d’un traitement à l’albendazole, débuté quatre jours avant l’opération et poursuivi jusqu’à quatre semaines après, afin de prévenir la propagation du parasite et éviter les rechutes.2

Références
1. Sakhri J, Ben Ali A. Le kyste hydatique du foie. J Chir 2004;141(6):381-9.
2. García-Díaz JD, Ramos Ramos JC. Portal hypertension as complication of hepatic hydatidosis. An Med Interna 2001;18(11):608-9.

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