La DMLA constitue la première cause du handicap visuel dans le monde pour la population âgée de plus de 50 ans. Le nombre total de personnes atteintes est estimé en 2020 à 196 millions. Cependant, il est observé depuis les deux dernières décennies une diminution de la prévalence, sans doute en raison de l’amélioration du mode de vie, dont la baisse du tabagisme, et de la prise en charge des patients. Les facteurs de risque sont l’âge, l’origine ethnique (fréquence accrue chez les Européens), les facteurs génétiques (106 gènes impliqués), le tabac, l’obésité. Pour la lumière bleue, les résultats chez l’animal ne sont pas transposables chez l’homme, mais il est préférable d’utiliser des lampes LED émettant dans la partie chaude du spectre. Les progrès de la prise en charge de la DMLA dans sa forme exsudative ont réduit considérablement le handicap visuel et son évolution. Cependant le traitement actuel reste symptomatique et nécessite de nombreuses injections intravitréennes mensuelles, sans doute pendant toute la vie des patients ; elles sont d’un coût élevé sans pour autant empêcher l’altération de la fonction visuelle à long terme, liée à une atrophie de la rétine maculaire. La thérapie génique ouvre peut-être une nouvelle voie thérapeutique, avec moins d’injections. La forme atrophique de la DMLA pourrait bénéficier de transplantation de cellules multipotentes.Dominique Chauvaud, chirurgie ophtalmologique, Paris
3 novembre 2020