Une découverte souvent fortuite
Chez les personnes âgées, la FA est souvent asymptomatique et découverte de façon fortuite.
La mesure du pouls doit donc être systématique lors de l’examen clinique d’une personne âgée de plus de 65 ans.2 Le diagnostic de FA est suspecté par une arythmie du pouls ; l’électrocardiogramme (ECG) confirme le diagnostic.
Les nouvelles recommandations européennes proposent la réalisation systématique d’un ECG chez les patients de plus de 75 ans afin de détecter une FA.2
Les symptômes liés à la fibrillation sont variés : dyspnée, palpitations, douleur thoracique, malaises, chutes, syncope, asthénie, anxiété… Les palpitations sont moins fréquentes chez les personnes âgées que chez les plus jeunes. La FA peut aussi être découverte à l’occasion d’une complication comme un accident embolique ou une insuffisance cardiaque.
La FA survient fréquemment de façon aiguë chez les personnes âgées à l’occasion d’un stress provoqué par un épisode infectieux, notamment bronchopulmonaire, une décompensation cardiaque ou respiratoire ou des troubles métaboliques. Ce passage en fibrillation témoigne d’une probabilité élevée d’existence de pathologies cardiovasculaires sous-jacentes et d’un risque de récidive de FA plus élevé par rapport à des personnes plus jeunes.
Chez les personnes âgées, les comorbidités (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, coronaropathie, valvulopathie, diabète, obésité, syndrome d’apnées du sommeil, bronchopneumopathie chronique obstructive) sont fréquentes et aggravent le pronostic de la FA. Elles peuvent être la cause ou la conséquence de la FA.Dans tous les cas, leur prise en charge est un objectif thérapeutique majeur.
Enfin, chez le sujet âgé souffrant d’une FA, les syndromes gériatriques tels que troubles cognitifs, chutes, insuffisance rénale, dénutrition, état de dépendance fonctionnel,...