La méditation de pleine conscience non inférieure à l’escitalopram contre l’anxiété

La méditation de pleine conscience s’avère non inférieure à la prise d’escitalopram contre les troubles anxieux, d’après un essai randomisé publié en novembre dans JAMA Psychiatry.Une équipe internationale de chercheurs a mené un essai randomisé multicentrique comparant la méditation de pleine conscience à la prise d’escitalopram. Leurs résultats sont parus récemment dans JAMA Psychiatry. Dans le cadre de cette expérience, 276 patients atteints de troubles anxieux ont été recrutés dans trois centres hospitaliers américains. Ils ont ensuite été randomisés suivant un ratio 1:1 entre un groupe suivant une formation à la méditation de pleine conscience et un groupe recevant de l’escitalopram, pendant huit semaines. Le critère de jugement principal était le niveau d’anxiété d’après le score CGI-S (Clinical Global Impressions of Scale - Severity of illness).Le groupe pratiquant la méditation de pleine conscience (n = 102 personnes dans l’analyse finale) a suivi deux heures et demie de formation hebdomadaire avec des instructeurs qualifiés, en plus d’une séance d’une journée la cinquième semaine. Les participants devaient pratiquer quarante-cinq minutes par jour chez eux. Le groupe traité par antidépresseur (n = 106 personnes dans l’analyse finale) a reçu 10 mg/j d’escitalopram par voie orale la première semaine, puis 20 mg/j à partir de la deuxième semaine.À la fin de l’essai, à la huitième semaine de traitement, le score CGI-S moyen dans le groupe traité par antidépresseur avait baissé de 1,43, contre une diminution de 1,35 dans le groupe pratiquant la méditation de pleine conscience. La différence d’efficacité entre les deux groupes s’avère non significative. Les auteurs concluent donc à la non-infériorité de la méditation de pleine conscience par rapport à l’escitalopram contre les troubles anxieux.