Définition
La notion d’infection nosocomiale n’est apparue véritablement en droit français qu’avec un décret du 6 mai 1988,1 puis définie par une circulaire du 13 octobre 1988 comme « toute maladie provoquée par des micro-organismes contractée dans un établissement de soins par tout patient après son admission, soit pour l’hospitalisation, soit pour y recevoir des soins ambulatoires, que les symptômes apparaissent lors du séjour à l’hôpital ou après, que l’infection soit reconnaissable aux plans cliniques ou microbiologiques, données sérologiques comprises, ou encore les deux à la fois ».
Le terme nosocomial provient du mot latin nosocomium qui veut dire hôpital, ainsi que des mots grecs nosos et komein qui signifient respectivement maladie et soigner.2 Précisément, « une infection est dite nosocomiale si elle apparaît au cours ou à la suite d’une hospitalisation et si elle était absente à l’admission à l’hôpital. Ce critère est applicable à toute infection ».3
Communément, on considère d’origine nosocomiale une infection survenue dans un délai d’au moins 48 heures après l’admission du patient. Pour les infections postopératoires, on considère comme nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l’intervention, voire, s’il y a mise en place d’une prothèse ou d’un implant, dans l’année qui suit l’opération.
Il faut en outre distinguer entre l’origine de l’infection, laquelle peut être qualifiée d’exogène, lorsqu’elle provient de germes extérieurs au patient, ou d’endogène lorsqu’elle provient du patient lui-même, lequel s’est alors infecté avec ses propres germes à l’occasion d’un acte médical.