Gérard, 41 ans, vu en foyer pour SDF, se plaint de pharyngite.À l’examen clinique, l’hyperpigmentation de son dos intrigue : elle est ponctuée de taches décolorées (figure). Le patient la rattache aux variations climatiques qu’il endure depuis 5 ans qu’il vit dans la rue.
Multifactorielle, elle est secondaire à une intoxication alcoolique, à des carences vitaminiques favorisées par une mauvaise alimentation, à une absence de soins et des séquelles d’ectoparasitoses (pédiculoses du corps surtout).
L’hyperpigmentation, le plus souvent diffuse, se voit au niveau du dos (comme chez ce patient), du tronc mais aussi des plis (aine et aisselle) et aux extrémités. Elle peut également toucher la muqueuse buccale.
Les zones dépigmentées sont dues au grattage et/ou à sa surinfection.
Ces manifestations peuvent disparaître après correction des carences nutritionnelles, sevrage alcoolique et adoption d’une bonne hygiène corporelle. Ce qui est difficile quand on n’a pas de domicile…
PouR en savoir plus
– Gauthier Y. Troubles pigmentaires cutanés. De la clinique au traitement. Paris: Med’Com; 2005.

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