Cette histoire débute avec la naissance de l’écriture, et le fameux Code d’Hammourabi, roi de Babylone. Daté de 1750 avant J.-C., il s’agit du plus ancien Code civil juridique connu, qui fournit des connaissances essentielles sur l’époque mésopotamienne : il fixe la rémunération des médecins, les peines encourues pour faute professionnelle ainsi que les responsabilités vis-à-vis de la personne malade.
Le premier hôpital est créé vers 730 par l’évêque Basile, en Turquie actuelle. C’est alors un établissement complet regroupant une église, un hospice de vieillards, un hôpital pour les soins aux malades, une hôtellerie pour les voyageurs et pèlerins, des logements pour les gens de service et des écoles pour orphelins.
Durant les Ve et VIe siècles, en Orient, l’hôpital devient une institution où le soin et le traitement deviennent l’occupation primordiale ; au IXe siècle, est créé l’hôpital byzantin au sein duquel les malades sont soignés gratuitement par des médecins issus des trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), contrairement aux structures chrétiennes basées sur l’œuvre de charité.
La Révolution française marque un tournant : l’assistance ne doit alors plus relever de la charité privée ni de l’aumône mais est un devoir de société envers les indigents ; l’hôpital religieux devient laïc.
Et, aujourd’hui, c’est la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de 2009 qui dessine le paysage sanitaire sur le double fondement de la coopération interhospitalière et du développement de la télémédecine.
Cet essai retraçant l’histoire de l’hôpital est bienvenu dans le monde actuel du soin de plus en plus empreint de technologie. Il permet sans doute de replacer l’exercice médical dans son essentielle humanité et de rappeler l’importance de sauver l’hôpital, lieu de soins, de vie, de charité et de protection ! Si l’en est une justification, c’est bien la nécessité de se préparer à l’explosion démographique des pays du Sud, à l’augmentation de l’espérance de vie et à la dégradation climatique…
K. D.
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