Après la mise en évidence d’un risque de génotoxicité associé à l’utilisation du myorelaxant thiocolchicoside (Miorel et génériques), l’ANSM a émis de nouvelles recommandations de prescription et met à disposition plusieurs documents pour prescripteurs et patients.

Les spécialités contenant du thiocolchicoside, un dérivé soufré de la colchicine, sont utilisées par voie orale et intramusculaire dans le traitement d’appoint des contractures musculaires douloureuses dans les affections aiguës de la colonne vertébrale.

Toutefois, un risque de génotoxicité associé à cette molécule a été mis en évidence dans des études de laboratoire chez l’animal, réalisées avec des concentrations proches de celles observées chez l’humain lors de l’administration par voie orale du thiocolchicoside aux doses maximales recommandées (16 mg par jour). L’un de ses métabolites induit en effet une aneuploïdie, altérant ainsi l’ADN des gamètes mâles et femelles. En 2016, la HAS avait déjà jugé que le service médical rendu par ces spécialités dans la prise en charge des contractures musculaires douloureuses était insuffisant, compte tenu de ces risques et de son efficacité modeste.

L’ANSM restreint donc son utilisation. Les médicaments contenant du thiocolchicoside sont :

  • contre-indiqués pendant la grossesse, au cours de l’allaitement et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception efficace ;
  • contre-indiqués chez les hommes sans contraception efficace.

La contraception doit être maintenue après l’arrêt du traitement pendant 1 mois pour les femmes et 3 mois pour les hommes.

Documents utiles à télécharger sur le site de l’ANSM :

  • Un guide de « réduction du risque » à l’attention des professionnels de santé.
  • Une fiche d’information pour les patients.

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