Ce dispositif permet aux enfants, adolescents et adultes (sauf exception, v. ci-dessous) de bénéficier de 12 consultations remboursées à 60 % par l’Assurance maladie, avec des psychologues agréés (renouvelable, à raison de 12 séances/an maximum). L’annuaire pour trouver les psychologues partenaires est consultable sur ce lien ; le tarif conventionné est de 50 €/séance (pas de dépassement d’honoraires possible).
Quels patients ?
Enfants et adolescents
Dès l’âge de 3 ans, en situation de mal-être ou de souffrance psychique d’intensité légère à modérée suscitant l’inquiétude de l’entourage (famille, milieu scolaire, médecin, etc.)
Le consentement des titulaires de l’autorité parentale est nécessaire.
Ne sont pas concernés :
- ceux qui nécessitent d’emblée l’avis d’un psychiatre ou pédopsychiatre : risques suicidaires, formes sévères de troubles anxieux ou dépressifs, troubles du comportement alimentaire [TCA] avec signes de gravité ; situations de retrait et d’inhibition majeures ; troubles neurodéveloppementaux ; dépendance à des substances psychoactives ; troubles externalisés sévères… (v. échelles d’évaluation à télécharger ici) ;
- ceux déjà en cours de prise en charge (ou au cours des 2 années précédentes) en pédopsychiatrie ou psychiatrie ou en affection de longue durée (ALD) pour motif psychiatrique.
Adultes
Adultes en souffrance psychique, ayant :
- un trouble anxieux d’intensité légère à modérée ;
- un trouble dépressif d’intensité légère à modérée ;
- un mésusage de tabac, d’alcool et/ou de cannabis (hors dépendance) ;
- un trouble du comportement alimentaire sans critères de gravité.
Ne sont pas concernés :
- ceux qui nécessitent d’emblée un avis spécialisé en psychiatrie (ou qui sont en cours de prise en charge), notamment en cas de : risques suicidaires, formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux, TCA avec signes de gravité, troubles neurodéveloppementaux sévères, antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans, toute situation de dépendance à des substances psychoactives (échelles d’évaluation à télécharger ici) ;
- ceux actuellement en ALD, invalidité ou arrêt de travail de plus de 6 mois pour motif psychiatrique (ou au cours des 2 années précédentes).
Dans les cas suivants, un avis psychiatrique est nécessaire, ainsi qu’une réévaluation des traitements médicamenteux (en particulier psychotropes), avant d’intégrer le patient dans le dispositif :
- traitement par un autre psychotrope ;
- patients bipolaires ou borderline sous antiépileptiques ;
- traitement par antidépresseurs depuis plus de 3 mois ;
- traitement par hypnotiques ou benzodiazépines depuis plus de 1 mois.
Les étudiants peuvent également bénéficier de 12 séances gratuites supplémentaires (dispositif Santé psy étudiant), cumulatives avec les séances de « Mon soutien psy » (nouveauté 2024).
En pratique
Le patient peut bénéficier de ce dispositif :
- soit après avoir consulté un médecin (généraliste, pédiatre, gériatre, etc., mais également médecin scolaire ou universitaire, de PMI, ou médecin hospitalier) ou une sage-femme ;
- soit par accès direct (nouveauté 2024).
Le médecin remet un « courrier d’accompagnement » destiné au psychologue.
L’accompagnement psychologique comprend :
- une première séance d’évaluation, impérativement en présentiel ;
- puis jusqu’à 11 séances de suivi maximum (nombre concerté avec le psychologue en fonction de l’état de santé et des besoins du patient), qui peuvent être réalisées à distance. Après la dernière séance, le psychologue peut adresser au médecin traitant, avec l’accord du patient, un compte-rendu de fin de prise en charge.
En cas de non-amélioration, ces séances sont renouvelables, après concertation avec le médecin-traitant, le psychologue ou le psychiatre (12 séances par année civile et par patient maximum). Le patient peut aussi décider de poursuivre les séances en dehors du dispositif (les tarifs peuvent alors être différents).
Durant le parcours :
- le patient peut changer de psychologue partenaire ; le nouveau psychologue pourra réaliser les séances de suivi restantes dans le parcours ;
- en cas d’amélioration significative ou de disparition des troubles, la prise en charge se termine ;
- en cas d’apparition de critères de gravité ou d’urgence ou de risque suicidaire, il est recommandé aux patients de s’adresser à leur médecin traitant pour orientation urgente vers un psychiatre ou des structures spécialisées.