Qui vacciner ?
Le HCSP recommande de vacciner avec un vaccin de 3e génération les voyageurs les plus à risque de mpox, c’est-à-dire :
- les personnes ayant des pratiques sexuelles à risque indépendamment de la destination ;
- les professionnels de santé et les travailleurs humanitaires se rendant dans une zone de circulation active du virus mpox (MPXV) de clade I (a et/ou b), en particulier la République démocratique du Congo et les pays limitrophes de la région des grands lacs ;
- les personnes originaires des zones de circulation active du MPXV de clade I (a et/ou b) partant rendre visite à la famille et à leurs connaissances ;
- les personnes immunodéprimées se rendant dans les zones de circulation active du MPXV de clade I (a et/ou b).
Toutefois, selon le HCSP, il faut éviter dans la mesure du possible la vaccination des femmes enceintes ou allaitantes et des enfants dans une indication de vaccination préventive, dans l’attente de plus de données de sécurité.
Les centres offrant la vaccination contre le mpox sont régulièrement mis à jour sur le site https ://www.sante.fr/mpox.
Tous les autres voyageurs sont évalués à faible risque de mpox dans le contexte actuel et n’ont pas à se faire vacciner avant leur voyage.
Conseils pour les voyageurs
Pour les personnes voyageant à destination des zones où circule le MPXV, le HCSP recommande :
- avant le départ, d’informer les voyageurs de l’existence d’une épidémie de mpox, de ses modes de transmission, du risque pour le voyageur et de l’importance de respecter les mesures d’hygiène standard et les mesures barrières au cours du voyage :
- éviter les contacts directs ou rapprochés avec des personnes malades ou susceptibles d’être infectées par le MPXV ou des objets ou des linges susceptibles d’avoir été contaminés ;
- se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou utiliser du gel hydroalcoolique ;
- ne pas partager la literie ou les serviettes avec des personnes qui pourraient être infectées par le MPXV.
- l’efficacité de la vaccination n’étant pas de 100 %, le respect des mesures barrière est essentiel même pour les personnes vaccinées.
- d’aider les voyageurs à identifier les correspondants médicaux susceptibles d’être sollicités en cas de survenue de symptômes au cours du voyage (service de santé du pays de destination, médecine du travail, etc.) ;
- de les informer sur la conduite à tenir en cas de symptômes apparaissant dans les 21 jours suivant le retour de zone d’endémie (isolement à domicile et appel du 15 en notifiant précisément la ou les zones de voyage) ;
- de déconseiller le voyage aux immunodéprimés, enfants et femmes enceintes ou allaitantes (mais les autorités n’ont pas prononcé de restriction de voyage).
L’avis complet du HCSP est disponible sur le site du ministère : avis du HCSP (sante.gouv.fr)
Un arbre décisionnel résumant ces recos se trouve en page 13 de ce rapport.