Un homme de 45 ans consulte pour une paresthésie de la main gauche avec incapacité à étendre le poignet, survenue au réveil le lendemain de la Saint-Sylvestre. Il rapporte s’être endormi alcoolisé, assis, en tenant sa tête le coude fléchi.
L’examen clinique révèle une extension normale du coude, avec une faiblesse des muscles extenseurs des doigts et du poignet (fig. 1), ainsi qu’une hypoesthésie de la tabatière anatomique et des premières phalanges de la face dorsale des trois premiers doigts. Le poignet montre une perte de force à la préhension, résolutive lors du maintien du poignet en hyperextension.

Le « syndrome du samedi soir » (ou « paralysie des amoureux ») correspond à une paralysie du nerf radial qui a été comprimé directement entre l’humérus et les masses musculaires (fig. 2), du fait du maintien d’une position compressive du bras sur un plan dur. Cette compression prolongée anormale est presque toujours favorisée par l’abus d’alcool, de somnifères ou de stupéfiants. Le nerf radial est constitué de fibres nerveuses motrices et sensitives jouant un rôle crucial dans l’extension du coude, du poignet et des doigts, la supination de l’avant-bras, l’abduction du pouce ainsi que dans la sensibilité du dos de la main (fig. 3).

Pour en savoir plus 
Adabala V, Govil N, Challa R. Saturday night palsy. Bali Journal of Anesthesiology 2020;4:86.
Kesserwani H. The « Dangles » — Wrist, Finger and Thumb Drop: A Case Report of Saturday Night Palsy and a Historical and Molecular Detour. Cureus 2021;13(2):e13195.
Han BR, Cho YJ, Yang JS, et al. Clinical Features of Wrist Drop Caused by Compressive Radial Neuropathy and Its Anatomical Considerations. J Korean Neurosurg Soc 2014;55(3):148‑51.
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