Le porome eccrine, tumeur bénigne rare, a été décrit initialement par Hermann Pinkus en 1956. Observé principalement chez l’adulte, il se développe à partir des glandes sudorales eccrines. Sa croissance est liée aux kératinocytes situés à proximité de la partie intraépidermique du canal sudoral. Il semble que des composants apocrines soient également associés à cette entité.
Cliniquement, cette formation est mise en évidence dans 70 % des cas au niveau de la région plantaire et péritalonnière, mais aussi au niveau des paumes et des faces latérales des doigts. Il s’agit généralement d’une tuméfaction bourgeonnante solitaire, de couleur variable, avec une base large délimitée par un collier de kératine. Il est aussi possible d’observer des nodules avec une surface kératosique parfois ulcérée.
Le diagnostic est posé après analyse anatomopathologique mettant en évidence des travées épithéliales anastomosées avec des éléments en faveur d’une différenciation sudorale, et des cellules arrondies de petite taille.
La prise en charge repose avant tout sur l’exérèse chirurgicale du fait du risque de transformation maligne en porocarcinome.