Les auteurs ont mené une revue de littérature entre janvier 2020 et janvier 2021, sélectionnant les études consacrées à la prévalence des troubles dépressifs et anxieux pendant la pandémie, et qui donnaient des informations sur leur prévalence antérieure (avant la pandémie), soit 48 études. Ils ont effectué une méta-analyse pour quantifier les évolutions de prévalence, selon la période, et en fonction d’indicateurs liés à l’épidémie : restriction de mobilité, taux d’infection à Covid-19 et excès de mortalité. Selon ce travail, les restrictions de mobilité et le taux d’infection étaient associés à une augmentation des troubles dépressifs et anxieux, plus marqués chez les femmes et les sujets jeunes. Globalement, l’étude a évalué cette augmentation à 27,6 % pour les troubles dépressifs et à 25 % pour les troubles anxieux. Les auteurs concluent qu’il est indispensable de renforcer les structures de soins dédiés à la santé mentale.Sébastien Rivière, hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.