Le régime méditerranéen – alimentation à base de fruits, légumes, légumineuses, céréales, huile d’olive, poissons et produits laitiers – est-il efficace en prévention secondaire des maladies cardiovasculaires (CV) ?C’est la question à laquelle répond l’étude cordouane CORDIOPREV, dont les résultats ont été publiés le 4 mai 2022 dans The Lancet. L’essai randomisé espagnol a enrôlé 1002 patients entre octobre 2009 et février 2012. D’un âge moyen de 59,5 ans (de 20 à 75 ans), les patients avaient tous à l’inclusion une coronaropathie et n’avaient pas subi d’événements cliniques en lien avec cette maladie depuis six mois. Une fois dans l’étude, les individus ont été assignés aléatoirement, soit à une diète méditerranéenne (502 personnes), soit à un régime pauvre en graisse (500 personnes). Afin de maintenir et mesurer l’adhésion au régime désigné, dont le suivi a duré en moyenne sept ans, les participants avaient une consultation avec une diététicienne tous les six mois en face à face, et recevaient des appels téléphoniques tous les deux mois.Le critère principal d’évaluation – nombre d’événements CV majeurs – atteint 87 dans le groupe suivant une diète méditerranéenne, contre 111 dans le groupe adhérant à un régime pauvre en lipides, soit respectivement 28,1 événements pour 1000 personnes-années contre 37,7 événements pour 1000 personnes-années. Cependant, aucun régime ne se distingue en prévention secondaire chez les femmes. Cela pourrait s’expliquer par une faible puissance statistique due à leur petit effectif (n = 175).

Références
Delgado-Lista J, Alcala-Diaz JF, Torres-Peña JD, et al. Long-term secondary prevention of cardiovascular disease with a Mediterranean diet and a low-fat diet (CORDIOPREV): A randomised controlled trial. Lancet 2022;399(10338):1876-85. PMID : 35525255