Adriel, 26 ans, consulte pour des lésions érythématosquameuses centimétriques sur le torse, le dos, les  bras et la racine des cuisses, associées à un léger prurit. Il n’est pas alcoolotabagique, n’a pas d’activité sexuelle à risques ni aucun traitement en cours. L’interrogatoire révèle un antécédent de psoriasis chez sa mère. Le diagnostic est en faveur d’un psoriasis en gouttes.

Maladie inflammatoire chronique, le psoriasis se manifeste par des plaques érythématosquameuses plus ou moins étendues. Il en existe différentes formes : pustuleuse, unguéale, des plis (aine, fesses…) et articulaire. Multifactoriel, il atteint 2 % de la population française ; 30 % des cas sont d’origine familiale, et 20 % des personnes atteintes développent des formes cutanées étendues ou des atteintes articulaires et d’organes comme les yeux (uvéite, kératite) ou le tube digestif (diarrhée, colite ulcéreuse).

Le psoriasis en gouttes est une forme particulière qui se manifeste par l’apparition de lésions en forme de gouttes sur le tronc et les membres, surtout chez l’enfant et le jeune adulte. Son origine n’est pas clairement identifiée, mais un antécédent d’infection des voies aériennes supérieures à streptocoque est souvent mis en évidence.

Le diagnostic différentiel est le pityriasis rosé de Gibert : des lésions cutanées squameuses rosées sont disséminées sur le corps sans symptôme associé.

Le traitement est d’abord local, avec des dermocorticoïdes topiques d’activité modérée à très forte, plus ou moins associés à des analogues de la vitamine D et à des émollients. Lorsque le traitement local est inefficace, en cas de lésions très étendues ou de retentissement sévère sur la qualité de vie, un traitement systémique est envisageable sur avis spécialisé : photothérapie ou immunosuppresseurs (ciclosporine, méthotrexate). 

Pour en savoir plus 
Beneton N. Psoriasis en gouttes. Exe-Mag PSO 2016;126:9-10.

Une question, un commentaire ?

promo