Elles recommandent :
1. Dans la vie civile, de porter un masque chirurgical de type I (filtrant > 95 % des particules) ou, à défaut, un masque « grand public » (aussi appelé « à usage non sanitaire », catégorie créée par une note interministérielle du 29 mars 2020 sur avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Ces deux masques visent à réduire le risque de propagation du virus à partir du porteur, tout professionnel de santé devant se considérer en effet comme porteur potentiel et contagieux du virus, même quand il se sent en bonne santé. Il s’agit également de montrer l’exemple en tant que soignant.
2. Dans la vie professionnelle, de porter un masque adapté au risque de contamination :
– masque chirurgical de type II (filtrant > 98 % des particules) en médecine de ville ou hospitalière, lors de contacts directs avec des patients, a fortiori s’ils ont des signes respiratoires, une suspicion d’infection ou une infection confirmée, mais à condition de ne pas pratiquer d’intervention invasive sur les voies respiratoires ;
– masque chirurgical de type II ou de type I pour les professionnels chargés des premiers secours, du transport médical, ou le personnel en contact avec un public fragile (Ehpad et soins à domicile), même en filière non-Covid, tout patient étant potentiellement porteur du coronavirus ;
– masque FFP2 sans soupape (filtrant au moins 94 % des aérosols) pour une protection lors d’actes exposant aux aérosols chargés de particules fines ou de virus (examen ORL, prélèvement nasal, intubation/extubation, fibroscopie bronchique, soins dentaires, kinésithérapie respiratoire, etc.) ;
Pour une utilisation correcte du masque lors de sa mise en place, pendant son port et lors du retrait, consultez les tutoriels tels que l’affiche de l’Institut national de recherche et de sécurité et la vidéo du CHU de Nantes.
Le choix du masque FFP2 doit se faire en fonction de la morphologie du visage, un bon ajustement au visage étant une condition essentielle de l’efficacité. L’essai le plus simple pour la vérifier est appelé « fit-check » ou « essai en pression négative ». Les masques souples (« bec de canard » et « à plis ») semblent plus adaptés que les masques à « coquille dure ». La création d’abaques à partir des paramètres morphologiques du visage pourrait aider au choix d’un masque personnalisé. L’utilisation de surblouses, gants et lunettes en complément du masque FFP2 est recommandée dans certaines circonstances, la contamination par le SARS-CoV-2 pouvant passer par d’autres voies que les voies respiratoires.
Pour en savoir plus
Usage des masques par le personnel soignant, communiqué de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie nationale de chirurgie, 23 mai 2020.
L. M. A., La Revue du Praticien