Depuis quelques jours Geneviève, 63 ans, souffre d’une douleur intense du nez (sensation de cuisson). Quelques pustules (flèche) sont constatées.
Très fréquente (prévalence en France de 2 à 3 %), elle atteint volontiers les femmes (70 % des cas), au phototype clair, avec un pic de fréquence entre 50 et 60 ans. Une exception : la forme hypertrophique dite « rhinophyma » (90 % d’hommes).
Son origine est multifactorielle : prédisposition génétique, anomalie de la circulation veineuse faciale ? exposition aux UV, colonisation par Demodex folliculorum (acarien des follicules pileux du visage).
Trois sous-types sont individualisés : vasculaire (triade érythrose, couperose et bouffées vasomotrices), papulo-pustuleux et oculaire (conjonctivites et blépharites).
La forme papulo-pustuleuse (cas de cette patiente) est caractérisée par un érythème facial et des pustules non centrées sur un follicule, sans comédon ni microkyste. Le nez et les joues sont les plus fréquemment atteints.
Ces lésions évoluent le plus souvent par poussées entrecoupées de phases d’amélioration clinique.
Le traitement n’est que suspensif et repose essentiellement sur le métronidazole topique 0,75 % (2 applications par jour pendant 3 mois) ou, en cas d’inefficacité, les tétracyclines (100 mg/j sur la même durée).
Pour en savoir plus
Cribier B. Rosacée : la malédiction des Celtes. La Revue du Praticien-­MG 2013;27(900):325-6.

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