Ce jeune engagé de 21 ans consultait pour une douleur persistante du membre supérieur gauche avec hypotonie, hypoesthésie et paresthésie pour tous mouvements bras levé gauche et lors du port d’un sac à dos. L’examen clinique au repos était sans particularité. Le test d’Allen (position « haut les mains », menton levé, rotation controlatérale de la tête, inspiration profonde) et le test de Roos (position « haut les mains », mouvements lents de fermeture et ouverture de la main) étaient positifs dès 40 secondes avec reproduction de symptômes. Les tests musculaires étaient normaux. L’imagerie (radiographie cervicale [fig. 1], arthrotomodensitométrie [fig. 2], angio-imagerie par résonance magnétique [IRM] et électromyogramme [EMG]) montrait des côtes cervicales surnuméraires. Le bilan neurovasculaire était normal. Une simple éviction des situations à risque avec rééducation a résolu la doléance.
Une côte cervicale surnuméraire est présente chez 0,5 % de la population ; 10 % des patients sont symptomatiques et 9 % justifient une décompression chirurgicale.1 Lié à la compression du plexus brachial, le tableau clinique prend la forme d’un syndrome du conflit thoracique très variable (douleur, paresthésie, faiblesse du membre) lors de l’élévation prolongée du bras. Les tests cliniques sont peu spécifiques et sensibles et justifient de les associer (Adson, Allen, Roos). L’imagerie réalisée comprend radiographie cervicale, IRM et EMG notamment. Une kinésithérapie (protocole de Peet), des injections de corticoïdes, voire une chirurgie de décompression (scalénectomie, exérèse costale) peuvent être nécessaires.2
Références
1. Balci AE, Balci TA, Cakir O, Eren S, Eren MN. Surgical treatment of thoracic outlet syndrome: effects and results of surgery. Ann Thorac Surg 2003;75:1091-6.

2. Likes K, Dapash T, Rochlin D, Freischlag J. Remaining or residual first ribs are the cause of recurrent thoracic outlet syndrome. Ann Vasc Surg 2014;28;939-45.

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