Un homme de 50 ans, sans antécédents, consulte pour une éruption cutanée évoluant depuis deux semaines, associée à une fièvre à 39 °C depuis quarante-huit heures.
L’examen physique révèle un exanthème fait de macules rosées non prurigineuses du tronc et des lésions papulo-squameuses palmaires (figure). Le diagnostic de syphilis secondaire est confirmé par la sérologie. La recherche des autres infections sexuellement transmissibles revient négative.   
Texte

La syphilis, maladie sexuellement transmissible, est due à un spirochète, Treponema pallidum.Son évolution se fait en deux temps : une phase précoce (regroupant la syphilis primaire, secondaire et latente précoce) et une phase tardive (regroupant la syphilis tertiaire et latente tardive). 

Les manifestations cutanées de la syphilis secondaire sont polymorphes et évoluent en deux étapes : une première floraison (« roséole syphilitique ») prédominante sur le tronc, faite de macules non prurigineuses de couleur rosée, et une seconde floraison (syphilides) faite de papules, rouge cuivré, parfois squameuses (collerette de Biett), dont la localisation palmoplantaire est classique. 

Le diagnostic de syphilis est sérologique et repose sur les recommandations émises en 2015 par la Haute Autorité de santé, c’est-à-dire un seul test tréponémique sur immunoglobulines totales avec une méthode reproductible et automatisable, de type immunoenzymatique, à confirmer par un test non tréponémique quantitatif en cas de positivité.

Le traitement de référence de la syphilis secondaire est la benzathine benzylpénicilline (2,4 MUI en intramusculaire). 

Références 
1. Monsel G, Palich R, Caumes E. Syphilis : quoi de nouveau ? Rev Prat 2018;68:881-5.
2. HAS. Modification de la nomenclature des actes de biologie médicale pour les actes de recherche de Treponema pallidum (bactérie responsable de la syphilis). Mai 2015. 

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