Objectif : transmettre les informations entre l’équipe soignante d’un patient en situation palliative et celle qui, en son absence, pourrait le prendre en charge en urgence.
Outil d’anticipation, facilitant les échanges médecin-patient et les réflexions en équipe.
Atouts : aide à la prise de décision, évite l’obstination déraisonnable et garantit le respect de la volonté du patient.

Par qui et comment ?

Rédigée après concertation avec le patient, ses proches et l’équipe soignante, par un praticien s’occupant du malade, quel que soit son lieu de vie (hôpital, EHPAD, domicile…http://).
Rédacteur : le médecin coordonnateur de l’équipe mobile ou du réseau de soins palliatifs, d’HAD ou d’EHPAD, un hospitalier ou le médecin traitant, ce dernier étant au centre de la coordination si le patient est à domicile.
Disponible sur le site de la SFAP : document pdf au remplissage informatique rapide, mais aussi imprimable (https://bit.ly/32sZUW3).
Synthétique pour une lecture rapide par les médecins régulateurs (temps moyen d’une régulation Samu : moins de 3 min). Guide d’utilisation disponible sur www.sfap.org

Quel contenu ?

Informations médico-psychosociales nécessaires à un médecin amené à intervenir en urgence auprès du patient concerné, notamment la nuit et le week-end : régulateurs et effecteurs du Samu ou de permanence des soins, médecin de garde ou du service d’accueil des urgences. Celui-ci reste bien sûr autonome et souverain dans ses décisions.
Coordonnées du patient et celles des intervenants, pathologies, symptômes potentiellement attendus et produits disponibles au domicile ayant fait l’objet d’une prescription anticipée personnalisée.
Objectifs de soins et démarche attendue en cas d’aggravation, techniques de réanimation souhaitées par le patient ou conseillées par l’équipe soignante.
Elle mentionne si le recours éventuel à une sédation a été évoqué avec le malade, l’existence de directives anticipées et leur lieu de conservation, les coordonnées de la personne de confiance si désignée.
Réactualisable à tout moment de la maladie. Si besoin de détailler : fiche annexe disponible.

Comment la partager ?

La déposer au chevet du patient, dans une enveloppe. En informer les proches, notamment la personne de confiance et les intervenants.
Intégrer une copie au dossier médical et au DMP.
Transmission sécurisée au Samu et aux urgences (selon régions et habitudes des médecins) : messageries MSSanté www.mssante.fr ou Apicrypt www.apicrypt.org, plateformes de transmissions sécurisées régionales…* L’associer à la déclaration au régulateur du Samu ou de la PDS, donne un caractère remarquable au patient (lié à son n° de téléphone), permettant son identification dès la sonnerie de l’appel.

Avantages

Offre un temps de coordination à l’équipe soignante, intégrant tous ses membres dans les réflexions éthiques éventuellement nécessaires.
Rassemble les conduites à tenir, les personnes à contacter en cas d’urgence ainsi que leurs coordonnées.
Contribue à éviter certains déplacements du Samu, ainsi que des hospitalisations, notamment via les urgences, en prévoyant par avance un lit de repli potentiel.
Rassure le patient, son entourage et les soignants sur la transmission et le respect de ses souhaits.
Soulage le médecin amené à décider seul de limiter ou arrêter le traitement en urgence, en réduisant l’incertitude légitimement ressentie dans une telle situation.
Renseignements auprès de : college-medecins@sfap.org

* Les conseillers informatiques des Cpam peuvent aider à prendre en main ces outils.
Encadre

Urgence Pallia : la genèse !

Avant 2016, diverses fiches coexistaient en France, diffusées sur des territoires rewwstreints : SAMU Pallia, fiche de liaison, Patient remarquable… En accord avec le Plan 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs, le Collège des médecins de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a fait une synthèse des outils existants, créant Urgence Pallia.

Lors d’une enquête récente, 88 % des généralistes interrogés ont trouvé cette fiche indispensable ou très utile mais 92 % n’en avaient jamais entendu parler.

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