Variant Covid NB.1.8.1 : il est encore temps de vacciner les personnes les plus fragiles !

Au cours de l’année 2024, la surveillance nationale a décrit une circulation permanente faible du SARS-CoV- 2 avec deux pics d’incidence, le premier fin juin-début juillet et le second fin septembre,¹ ce qui semble confirmer que le virus n’a pas une saisonnalité hivernale, à la différence de la grippe. 

Depuis janvier 2025, un nouveau variant omicron, nommé NB.1.8.1, est apparu en Chine suscitant une augmentation importante des cas en Asie (Hong Kong, Taïwan, Singapour). Ce variant est pourvu de plusieurs mutations qui pourraient améliorer la transmissibilité du virus, mais aussi faciliter son échappement immunitaire. Sa prévalence, encore faible, augmente en Amérique du Nord et dans plusieurs pays d’Europe, laissant présager qu’il risque de devenir dominant.

À ce jour, ce variant ne semble pas provoquer de formes cliniques plus sévères que les autres variants en circulation, mais, le 23 mai 2025, il a été classé par l’OMS parmi les variants placés sous surveillance.² D’après l’OMS, les vaccins actuels restent efficaces contre cette souche.

En France, la couverture vaccinale contre le SARS-CoV- 2 est faible : après la campagne de vaccination menée entre octobre 2024 et février 2025, elle n’était que de 21,7 %chez les personnes âgées de 65 ans et plus.¹ La campagne de vaccination de printemps, lancée le 15 avril 2025 et destinée aux personnes les plus fragiles, est loin d’être un succès…

Ainsi, l’Académie nationale de médecine recommande de vacciner sans tarder :

• l’ensemble des personnes identifiées à très haut risque de formes graves (d’âge égal ou supérieur à 80 ans, immunodéprimés, résidents en établissement pour personnes âgées dépendantes ou en unité de soins de longue durée) vaccinées ou non à l’automne 2024 ;
• l’ensemble des personnes éligibles pour une vaccination annuelle (d’âge égal ou supérieur à 65 ans, femmes enceintes, avec comorbidités, ou en contacts réguliers avec des personnes fragiles ou immunodéprimées), mais n’ayant pas été vaccinées à l’automne 2024.