Les benzodiazépines et apparentés, prescrits pour traiter l’anxiété ou l’insomnie sévère, sont trop utilisés en France et sur des durées trop longues, notamment chez les personnes âgées. Afin de réduire les mésusages, l’ANSM a demandé aux laboratoires de commercialiser des boîtes ayant moins de comprimés, qui sont désormais disponibles.

En avril 2025, l’ANSM a lancé une campagne d’information sur le bon usage des benzodiazépines, à destination des professionnels de santé et du grand public, pour sensibiliser aux risques liés au mésusage de ces médicaments. Aujourd’hui, elle informe de la disponibilité de conditionnements mieux adaptés aux traitements de courte durée, ce qui permet de réduire le risque d’utilisation prolongée.

En effet, les benzodiazépines indiquées dans l’insomnie ne doivent être prescrites que pendant une courte durée de quelques jours à trois semaines maximum – en raison des risques de dépendance, d’effets pouvant altérer la conduite, mais aussi de troubles de la mémoire et de chute, qui augmentent avec la dose et la durée du traitement. Or, ces médicaments font l’objet d’un mésusage persistant, prescrits trop souvent et/ou trop longtemps (la France est le deuxième pays le plus consommateur de benzodiazépines en Europe).

C’est pourquoi l’ANSM a demandé aux laboratoires qui commercialisent ces médicaments de distribuer de nouvelles boîtes contenant moins de comprimés, entre 5 et 7, ce qui correspond à un traitement d’une semaine.

Les spécialités concernées par ces conditionnements de 5 à 7 comprimés sont les médicaments à base de :

  • zopiclone (Imovane et ses génériques) ;
  • zolpidem (Stilnox et ses génériques) ;
  • et nitrazépam (Mogadon).

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