Michel, 77 ans, a depuis plusieurs mois la partie centrale de la langue atrophique et érythémateuse. Cette anomalie est apparue après la chimiothérapie prescrite pour traiter son cancer du poumon.

Observation

Cette lésion bénigne peu fréquente (< 1 % de la population) est due à la colonisation chronique par Candida albicans ; souvent, une atteinte en miroir sur le palais est associée.

Facteurs de risque : consommation excessive de sucre, baisse du flux salivaire, diabète non équilibré, immunodépression, tabagisme.

On observe généralement une lésion siégeant en avant du V lingual, bien délimitée, de forme ovoïde. Elle a l’aspect soit d’une protubérance mamelonnée, ferme à la palpation, plus ou moins érythémateuse et marbrée de blanc, soit d’une plage érythémateuse lisse, légèrement déprimée, atrophique.

Le traitement repose sur l’élimination des facteurs de risque modifiables et sur l’utilisation d’antifongiques locaux (amphotéricine B ou nystatine) en bain de bouche. Chez l’immunodéprimé, il faut parfois recourir au fluconazole per os.
Pour en savoir plus
Guyon A, Gaultier F, Glass P, Dridi SM. Glossite losangique médiane : l’essentiel. ROS 2017;46:126-33.

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