Les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique sont souvent proposées dans la gonarthrose. Cependant, elles ne sont plus remboursées depuis 2017 car leur efficacité et leur sécurité d’emploi sont controversées. Récemment, le conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a publié un avis contre leur usage, ce qui a suscité une vive réaction de la part des rhumatologues. Les arguments « pour » et « contre » de ce débat.

Non ! Une balance bénéfice/risque défavorable

Oui ! Une option valide dans un arsenal thérapeutique limité

  1. données trop hétérogènes : les auteurs ont regroupé toutes les études, y compris celles non publiées, indépendamment des critères d’inclusion, des stades évolutifs, de l’intensité de la douleur initiale et des protocoles d’injection ;
  2. nature du placebo variable : l’injection de solution saline (utilisée dans certaines études) pouvait avoir un effet thérapeutique propre, limitant ainsi la différence potentielle avec la molécule d’intérêt testée, ici l’acide hyaluronique ;
  3. les effets indésirables « graves » ou « sévères » rapportés correspondent à l’addition des EI rapportés dans les différents articles étudiés, sans aucune analyse de leur imputabilité (fracture du fémur, cardiomyopathie, cancer colique, sténose carotidienne, cirrhose, etc.).
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