Le kératoacanthome est considéré par la plupart des spécialistes comme un carcinome épidermoïde à faible potentiel de malignité. Le plus souvent observé chez des patients âgés de plus de 50 ans, il concerne les populations caucasiennes à phototype clair et soumis à une photo-exposition intense.
Cliniquement, cette formation est observée au niveau des zones photo-exposées (visage, cou et dos des mains) et se développe rapidement. Trois phases sont classiquement décrites :
- phase de croissance (2 à 4 semaines) ;
- phase de maturité lors de laquelle la lésion prend l’aspect d’un nodule de couleur chair avec une dépression centrale occupée par un bouchon kératosique – en « tomate farcie » – et dont la taille est comprise entre 0,5 et 2 cm ;
- phase de résorption, avec disparition du bouchon corné laissant la place à un bourrelet périphérique de couleur chair.
Sur le plan histologique, la distinction avec un carcinome épidermoïde invasif est parfois difficile à établir.
La partie centrale est composée de kératine ; en périphérie et sur la base, des cellules épithéliales irrégulières envahissent le derme. Des cellules dyskératosiques et des formations kératinisées en globes cornés s’associent à ce tableau anatomopathologique.
Sur le plan thérapeutique, l’exérèse totale est préférable, du fait de la difficulté à différencier un kératoacanthome d’un carcinome épidermoïde invasif.