L’Anses propose de classer le cannabidiol (CBD) comme « présumé toxique pour la reproduction humaine » au niveau européen, d’après une analyse d’études disponibles.

Le cannabidiol (CBD) est un des nombreux phytocannabinoïdes produits par la plante de cannabis ou chanvre (Cannabis sativa L.). Il est présent au niveau des fleurs et des feuilles de la plante.

En France, depuis 2021, les produits contenant du CBD sont exemptés de l’interdiction générale concernant les stupéfiants, quelle que soit leur présentation, s’ils respectent les conditions fixées par l’arrêté du 30 décembre 2021. Depuis cette date, le CBD est commercialisé dans une large gamme de produits de consommation courante (cosmétiques, produits du vapotage, etc.) pour lesquels il est soumis à chaque réglementation spécifique correspondante.

En France, près de 1 500 boutiques spécialisées commercialisent des produits issus du CBD, ainsi que plusieurs milliers de buralistes, certaines pharmacies et des sites de vente sur Internet.

En 2022, 16,4 % des adultes avaient consommé du CBD au moins une fois dans leur vie, témoignant de la diffusion rapide de cette substance auprès du grand public.

Des effets néfastes sur la fertilité ?

L’analyse des potentiels dangers du CBD a été effectuée à partir de la littérature scientifique et des données accessibles pour les essais précliniques conduits dans le cadre de l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et dans l’Union européenne de l’Epidyolex, médicament contenant du CBD indiqué dans des formes rares d’épilepsie chez l’enfant.

En effet, des études chez le singe, le rat et la souris ont mis en évidence des effets néfastes du CBD sur la spermatogénèse et la fertilité, ainsi qu’une augmentation de la mortalité périnatale et des altérations du neurodéveloppement. Ainsi, l’Anses propose de le classer comme « présumé toxique pour la reproduction humaine » au niveau européen.

Une proposition mise en consultation publique

Le dossier associé à cette proposition a été mis en consultation publique le 17 mars sur le site Internet de l’ECHA et ce jusqu’au 16 mai 2025. Cette consultation vise à permettre à toutes les parties prenantes de commenter cette proposition, en apportant le cas échéant des arguments scientifiques complémentaires.

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