Si le nom de Proust est familier aux amateurs de littérature grâce aux écrits de Marcel, le corps médical le connaît aussi en raison des travaux de son père Adrien et de son frère Robert. Adrien Proust a œuvré pour le développement de l’hygiène et des mesures sanitaires limitant les épidémies. Robert Proust, chirurgien urologue et cancérologue, a encouragé l’essor de la radiothérapie.
Pour qui fréquente les hôpitaux, tout au moins ceux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le nom de Proust est familier. Pour beaucoup, il rend vraisemblablement hommage à un éminent maître oublié, mais sûrement pas à Marcel Proust, plutôt à deux personnes qui lui sont très proches : son père Adrien et son frère Robert.
Adrien Proust (1834-1903) est le père de Marcel et de Robert. Sa biographie est remarquablement écrite et détaillée par Daniel Panzac.1
« Foule immense hier à Saint-Philippe-du-Roule où l’on célébrait les obsèques du docteur Adrien Proust, professeur à la faculté de médecine, médecin honoraire de l’Hôtel-Dieu, inspecteur général des services sanitaires, membre de l’Académie de médecine, commandeur de la Légion d’honneur. » Cette notice nécrologique parue dans Le Figaro souligne bien l’importance du personnage.
Adrien Proust (1834-1903) est le père de Marcel et de Robert. Sa biographie est remarquablement écrite et détaillée par Daniel Panzac.1
« Foule immense hier à Saint-Philippe-du-Roule où l’on célébrait les obsèques du docteur Adrien Proust, professeur à la faculté de médecine, médecin honoraire de l’Hôtel-Dieu, inspecteur général des services sanitaires, membre de l’Académie de médecine, commandeur de la Légion d’honneur. » Cette notice nécrologique parue dans Le Figaro souligne bien l’importance du personnage.
Ascenseur social pour une carrière hospitalo-universitaire
Ce professeur de médecine est un bel exemple de l’efficacité de l’ascenseur social en France au XIXe siècle. Né le 18 mars 1834, Adrien est le fils d’un épicier d’Illiers (Eure-et-Loir), François Valentin, et de Catherine Virginie, née Torcheux. Très bon élève lors de ses études secondaires à Chartres, il est non moins brillant lors de ses études médicales à Paris où il est externe puis interne des hôpitaux.
Son père est assez à l’aise financièrement puisqu’il a pu verser une grosse somme pour lui trouver un remplaçant afin d’échapper à sept ans de service militaire en février 1855, en pleine guerre de Crimée.
Après son clinicat, Adrien poursuit une belle carrière hospitalo-universitaire : il devient professeur agrégé à 32 ans, en 1866, dans la section « médecine et médecine légale » et, peu après, médecin des hôpitaux. Faute d’avoir une chaire de clinique, il en obtient une d’hygiène en 1885 puis, après celle de Saint-Antoine et de Lariboisière, la chefferie de service à l’Hôtel-Dieu. Quand il n’est pas en mission, il est le matin à l’hôpital et l’après-midi en ville où il reçoit sa clientèle privée.
Il entre, à 45 ans, à l’Académie de médecine dont il est le secrétaire annuel de 1881 à 1885. Il est membre des sociétés de médecine de nombreux pays étrangers.
Il exerce sa profession en humaniste et donne des consultations gratuites à l’Hôtel-Dieu.
Très bon enseignant, il est apprécié des étudiants qui se pressent à ses cours d’hygiène à l’École pratique de la rue de l’École de Médecine ; il y occupe 360 m2 dans lesquels il expose tout ce qui va contribuer à l’hygiène des habitations ou des lieux professionnels. Il emmène ses étudiants en « excursions », leur montrant des logements insalubres, des hôpitaux, les abattoirs, des usines.
Son père est assez à l’aise financièrement puisqu’il a pu verser une grosse somme pour lui trouver un remplaçant afin d’échapper à sept ans de service militaire en février 1855, en pleine guerre de Crimée.
Après son clinicat, Adrien poursuit une belle carrière hospitalo-universitaire : il devient professeur agrégé à 32 ans, en 1866, dans la section « médecine et médecine légale » et, peu après, médecin des hôpitaux. Faute d’avoir une chaire de clinique, il en obtient une d’hygiène en 1885 puis, après celle de Saint-Antoine et de Lariboisière, la chefferie de service à l’Hôtel-Dieu. Quand il n’est pas en mission, il est le matin à l’hôpital et l’après-midi en ville où il reçoit sa clientèle privée.
Il entre, à 45 ans, à l’Académie de médecine dont il est le secrétaire annuel de 1881 à 1885. Il est membre des sociétés de médecine de nombreux pays étrangers.
Il exerce sa profession en humaniste et donne des consultations gratuites à l’Hôtel-Dieu.
Très bon enseignant, il est apprécié des étudiants qui se pressent à ses cours d’hygiène à l’École pratique de la rue de l’École de Médecine ; il y occupe 360 m2 dans lesquels il expose tout ce qui va contribuer à l’hygiène des habitations ou des lieux professionnels. Il emmène ses étudiants en « excursions », leur montrant des logements insalubres, des hôpitaux, les abattoirs, des usines.
Missions à l’étranger et publications dans le domaine de l’hygiène
Il est considéré comme un « suffète [premier magistrat de Carthage] de l’hygiène maritime ». En 1869, alors qu’il est encore célibataire, il se voit confier une importante mission d’information sur le choléra en Russie et en Perse. Son but est d’aider à la mise en place d’une politique sanitaire en France pour éviter les dégâts qu’entraîne ce fléau dont notre pays est trop souvent la victime.2 Utilisant tous les moyens de locomotion de l’époque (chemin de fer, bateau, carriole, cheval), il va de la Russie à la Perse, reçu par les autorités sanitaires des pays traversés et par le Shah lui-même, qui lui offre un superbe tapis, qu’après sa mort son fils Marcel a gardé toute sa vie.
Il publie abondamment, en particulier « Mission sanitaire en Russie et en Perse » et « Essai sur l’hygiène internationale et ses applications contre la peste, la fièvre jaune et le choléra asiatique ».
Antoine Fauvel (1813-1884) est son maître en hygiène et en santé publique. Adrien Proust est cependant en désaccord avec lui lorsque celui-ci nie, contre l’évidence, l’origine exotique du choléra.
Proust collabore aussi avec Paul Brouardel (1837-1906) bien que celui-ci ait souvent tendance à garder les honneurs pour lui.
Inspecteur général des services sanitaires, il conseille le gouvernement et est l’un des artisans de la loi relative à la protection de la santé publique, votée en 1902. Proust prône la « séquestration », la « distanciation sociale », posant le problème du passeport sanitaire. Cette loi est fortement contestée par certains parlementaires français qui considèrent comme inutiles les quarantaines qui entravent la liberté du commerce.
Il publie abondamment, en particulier « Mission sanitaire en Russie et en Perse » et « Essai sur l’hygiène internationale et ses applications contre la peste, la fièvre jaune et le choléra asiatique ».
Antoine Fauvel (1813-1884) est son maître en hygiène et en santé publique. Adrien Proust est cependant en désaccord avec lui lorsque celui-ci nie, contre l’évidence, l’origine exotique du choléra.
Proust collabore aussi avec Paul Brouardel (1837-1906) bien que celui-ci ait souvent tendance à garder les honneurs pour lui.
Inspecteur général des services sanitaires, il conseille le gouvernement et est l’un des artisans de la loi relative à la protection de la santé publique, votée en 1902. Proust prône la « séquestration », la « distanciation sociale », posant le problème du passeport sanitaire. Cette loi est fortement contestée par certains parlementaires français qui considèrent comme inutiles les quarantaines qui entravent la liberté du commerce.
Défenseur des mesures sanitaires pour limiter la diffusion des épidémies
Lors de tous les congrès internationaux d’hygiène et de démographie qui se sont tenus à Paris, Bruxelles, Vienne, Turin, Genève puis aux conférences sanitaires internationales de Venise, Dresde, Paris, de 1876 à 1889, Proust représente la France et défend sa position qui correspond à ses convictions scientifiques reposant sur les travaux de Pasteur et de Koch en Allemagne. Il est, en effet, l’adversaire des partisans de la génération spontanée, théorie soutenue par les libéraux, dont les Anglais, ayant pour conséquence de considérer comme inutiles les dispositions destinées à empêcher, ou tout au moins à freiner, la contagiosité.
Chaque fois que cela est nécessaire, Adrien Proust, responsable de la protection du pays contre les épidémies d’origine exotique, va sur le terrain et est ainsi à même de vérifier la qualité des installations du Frioul, près de Marseille, où l’on met en quarantaine les navires suspects.
Bon diplomate, à l’occasion de la Conférence internationale de Venise en 1892, il fait accepter par les Anglais le principe de l’interrogatoire obligatoire, à Suez, des capitaines et du contrôle de tous les navires en provenance de l’Inde. Il obtient aussi la création, à une vingtaine de kilomètres à l’est du canal, de l’établissement des Sources ou Fontaines de Moïse ; celui-ci est un bon mouillage pour les navires, où sont dispensés les soins aux passagers atteints de choléra et la désinfection de leurs effets débarqués des navires infestés. Cet établissement vient en doubler un autre, celui de Djebel Tor.
C’est un grand partisan de la coopération internationale, en particulier pour surveiller la propagation éventuelle du choléra, de la peste, de la fièvre jaune. Très conscient de son importance dans la diffusion des épidémies, il s’intéresse au pèlerinage à La Mecque. C’est peu après sa mort qu’aboutit son combat, avec la création de l’Office international d’hygiène publique, préfigurant l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chaque fois que cela est nécessaire, Adrien Proust, responsable de la protection du pays contre les épidémies d’origine exotique, va sur le terrain et est ainsi à même de vérifier la qualité des installations du Frioul, près de Marseille, où l’on met en quarantaine les navires suspects.
Bon diplomate, à l’occasion de la Conférence internationale de Venise en 1892, il fait accepter par les Anglais le principe de l’interrogatoire obligatoire, à Suez, des capitaines et du contrôle de tous les navires en provenance de l’Inde. Il obtient aussi la création, à une vingtaine de kilomètres à l’est du canal, de l’établissement des Sources ou Fontaines de Moïse ; celui-ci est un bon mouillage pour les navires, où sont dispensés les soins aux passagers atteints de choléra et la désinfection de leurs effets débarqués des navires infestés. Cet établissement vient en doubler un autre, celui de Djebel Tor.
C’est un grand partisan de la coopération internationale, en particulier pour surveiller la propagation éventuelle du choléra, de la peste, de la fièvre jaune. Très conscient de son importance dans la diffusion des épidémies, il s’intéresse au pèlerinage à La Mecque. C’est peu après sa mort qu’aboutit son combat, avec la création de l’Office international d’hygiène publique, préfigurant l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Travaux de recherche en neurologie
Récemment souligné par Olivier Walusinsky,3 un autre pan de la carrière médicale d’Adrien Proust est beaucoup moins connu. En effet, sa thèse d’agrégation consacrée à la pathologie vasculaire cérébrale s’intitule « Des différentes formes de ramollissement du cerveau ».
Il montre que les travaux du Montpelliérain François Lallemand (1790-1854), pour qui tout ramollissement est une encéphalite, ne correspondent pas à la réalité. Il faut, écrit-il, « chercher ailleurs que dans une inflammation la cause de tous les ramollissements » ; il souligne le rôle de l’embole, s’attachant aux conséquences parenchymateuses des obstructions vasculaires.
Il se penche aussi sur l’aphasie et en étudie les localisations cérébrales. Avec Jean-Martin Charcot (1825-1893), Jean-Baptiste Bouillaud (1796-1881) et Paul Broca (1824-1880), il participe à la rédaction d’un rapport de l’Académie de médecine intitulé « Une contribution à l’étude des localisations ».
Enfin, il s’intéresse à ce que l’on peut appeler la neuropsychiatrie et publie avec son ancien interne Gilbert Ballet (1853-1916) l’ouvrage « L’Hygiène du neurasthénique ». Il y écrit, peut-être en pensant à Marcel, « La neurasthénie est souvent la légitime mais regrettable rançon de l’inutilité de la paresse et de la vanité ».
Il montre que les travaux du Montpelliérain François Lallemand (1790-1854), pour qui tout ramollissement est une encéphalite, ne correspondent pas à la réalité. Il faut, écrit-il, « chercher ailleurs que dans une inflammation la cause de tous les ramollissements » ; il souligne le rôle de l’embole, s’attachant aux conséquences parenchymateuses des obstructions vasculaires.
Il se penche aussi sur l’aphasie et en étudie les localisations cérébrales. Avec Jean-Martin Charcot (1825-1893), Jean-Baptiste Bouillaud (1796-1881) et Paul Broca (1824-1880), il participe à la rédaction d’un rapport de l’Académie de médecine intitulé « Une contribution à l’étude des localisations ».
Enfin, il s’intéresse à ce que l’on peut appeler la neuropsychiatrie et publie avec son ancien interne Gilbert Ballet (1853-1916) l’ouvrage « L’Hygiène du neurasthénique ». Il y écrit, peut-être en pensant à Marcel, « La neurasthénie est souvent la légitime mais regrettable rançon de l’inutilité de la paresse et de la vanité ».
Bourgeois et humaniste
Le 3 septembre 1870, Adrien épouse Jeanne Weil, parente des Crémieux. Il dispose alors d’une fortune relativement importante que viennent compléter les honoraires que lui fournit sa riche clientèle. Cela lui permet de vivre confortablement, côtoyant et recevant un monde riche et brillant (sans pour autant qu’il s’agisse du très grand monde tel celui des banquiers ou de la très haute aristocratie). En 1900, il s’installe dans un somptueux appartement à l’angle de la rue de Courcelles et la rue de Monceau. Il voyage, descendant dans des palaces auxquels ressemblera le Grand Hôtel de Balbec, si cher à Marcel.
C’est un bourgeois. Sur les portraits qu’en font Laure Brouardel, épouse de son collègue (1852-1935) et Jean-Jules Antoine Lecomte du Nouÿ (1842-1923), il apparaît, à la soixantaine, avec un visage souriant, bedonnant, avec binocle, moustache grisonnante, une belle barbe blanche, sa rosette de la Légion d’honneur à la boutonnière. Ses fils lui ressemblent un peu.
Marcel Proust le décrit dans « Jean Santeuil » comme « regardant l’appui de la fenêtre avec une majesté qu’il avait contractée au cours de sa vie publique »1 et il évoque « cette brutalité paysanne dont une longue vie d’honneurs n’avait pu le dépouiller ». Beaucoup moins à l’aise dans le monde quand il ne s’agit pas de parler de médecine ou d’hygiène, on le décrit comme un brave homme très commun « bien lourd et insignifiant ».1
Homme de gauche au point qu’il fit l’objet d’une enquête de la préfecture de police,4 il plaide auprès de ses amis politiques en faveur des mesures d’hygiène dans le monde du travail. En fait, républicain modéré, il est l’ami des ministres, en particulier de Félix Faure et de Gabriel Hanotaux, ministre des Affaires étrangères. Il les voit régulièrement, au point que Marcel a pu écrire à Antoine Bibesco : « J’ai trop connu les séjours à l’Élysée, à Rambouillet, etc., dans ma jeunesse pour que recevoir un homme politique […] me paraisse quelque chose ».4
Son grand regret est de n’avoir pas pu entrer à l’Académie des sciences morales et politiques.
Il meurt brutalement le 26 novembre 1903, lors de la Conférence sanitaire internationale de Paris, dans les toilettes de la faculté de médecine, peu de temps après une violente altercation avec Marcel.
C’est un bourgeois. Sur les portraits qu’en font Laure Brouardel, épouse de son collègue (1852-1935) et Jean-Jules Antoine Lecomte du Nouÿ (1842-1923), il apparaît, à la soixantaine, avec un visage souriant, bedonnant, avec binocle, moustache grisonnante, une belle barbe blanche, sa rosette de la Légion d’honneur à la boutonnière. Ses fils lui ressemblent un peu.
Marcel Proust le décrit dans « Jean Santeuil » comme « regardant l’appui de la fenêtre avec une majesté qu’il avait contractée au cours de sa vie publique »1 et il évoque « cette brutalité paysanne dont une longue vie d’honneurs n’avait pu le dépouiller ». Beaucoup moins à l’aise dans le monde quand il ne s’agit pas de parler de médecine ou d’hygiène, on le décrit comme un brave homme très commun « bien lourd et insignifiant ».1
Homme de gauche au point qu’il fit l’objet d’une enquête de la préfecture de police,4 il plaide auprès de ses amis politiques en faveur des mesures d’hygiène dans le monde du travail. En fait, républicain modéré, il est l’ami des ministres, en particulier de Félix Faure et de Gabriel Hanotaux, ministre des Affaires étrangères. Il les voit régulièrement, au point que Marcel a pu écrire à Antoine Bibesco : « J’ai trop connu les séjours à l’Élysée, à Rambouillet, etc., dans ma jeunesse pour que recevoir un homme politique […] me paraisse quelque chose ».4
Son grand regret est de n’avoir pas pu entrer à l’Académie des sciences morales et politiques.
Il meurt brutalement le 26 novembre 1903, lors de la Conférence sanitaire internationale de Paris, dans les toilettes de la faculté de médecine, peu de temps après une violente altercation avec Marcel.
Robert, un second fils chirurgien
Le frère cadet de Marcel est le Pr Robert Proust (1873-1935), brillant chirurgien des hôpitaux, élève de Samuel Pozzi (1846-1918), l’amant de Sarah Bernhardt, amie de la famille. Il bénéficie, bien sûr, dans sa carrière de l’influence de son prestigieux père.
Professeur agrégé, c’est un esprit ouvert. Innovateur, pendant la Grande Guerre, il est le médecin-chef de la première ambulance chirurgicale automobile. Urologue et cancérologue, il s’est beaucoup intéressé au traitement du cancer et a encouragé le développement de la radiothérapie, complément de la chirurgie, en utilisant le radium et la téléradiothérapie, essentiellement à l’hôpital Tenon où le service d’oncologie-radiothérapie porte son nom.
Robert était très lié à Marcel, qu’il appelait « mon petit » et qui le tint dans ses bras lorsqu’il est mort. Georges Duhamel (1884-1966) note : « Même lenteur, même longueur, mêmes détours, même invention paradoxale, mêmes réticences. En somme la phrase chirurgicale de Robert est bien la sœur de la phrase littéraire de Marcel ».5
Le troisième « spécialiste de la médecine » serait-il Marcel ? Question traitée par François Bernard Michel dans son ouvrage Le Professeur Marcel Proust6 et qui fait l’objet de l’article de la page suivante.
Professeur agrégé, c’est un esprit ouvert. Innovateur, pendant la Grande Guerre, il est le médecin-chef de la première ambulance chirurgicale automobile. Urologue et cancérologue, il s’est beaucoup intéressé au traitement du cancer et a encouragé le développement de la radiothérapie, complément de la chirurgie, en utilisant le radium et la téléradiothérapie, essentiellement à l’hôpital Tenon où le service d’oncologie-radiothérapie porte son nom.
Robert était très lié à Marcel, qu’il appelait « mon petit » et qui le tint dans ses bras lorsqu’il est mort. Georges Duhamel (1884-1966) note : « Même lenteur, même longueur, mêmes détours, même invention paradoxale, mêmes réticences. En somme la phrase chirurgicale de Robert est bien la sœur de la phrase littéraire de Marcel ».5
Le troisième « spécialiste de la médecine » serait-il Marcel ? Question traitée par François Bernard Michel dans son ouvrage Le Professeur Marcel Proust6 et qui fait l’objet de l’article de la page suivante.
Références
1. Panzac D. Le Docteur Adrien Proust, père méconnu, précurseur oublié. L’Harmattan, 2003, 254 pages.
2. Erman M. Marcel Proust, une biographie. La Table Ronde, 2018:157.
3. Walusinski O. La neurologie d’Adrien Proust (1834-1903) soumis au Journal pratique neurologique, section en français de la Revue neurologique, 2023.
4. Herman M. Proust et la politique. Cahiers Marcel Proust, de L’Herne, 2021:142.
5. Cité par Bazy L. in Robert Proust. Médecine de France 1959;108:13-6.
6. Michel FB. Le Professeur Marcel Proust. Gallimard 2016. 288 pages.
2. Erman M. Marcel Proust, une biographie. La Table Ronde, 2018:157.
3. Walusinski O. La neurologie d’Adrien Proust (1834-1903) soumis au Journal pratique neurologique, section en français de la Revue neurologique, 2023.
4. Herman M. Proust et la politique. Cahiers Marcel Proust, de L’Herne, 2021:142.
5. Cité par Bazy L. in Robert Proust. Médecine de France 1959;108:13-6.
6. Michel FB. Le Professeur Marcel Proust. Gallimard 2016. 288 pages.
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