Marie-Catherine, 78 ans, consulte car elle a la sensation d’avoir un corps étranger au niveau du palais.
L’examen clinique révèle des plages papuleuses de couleur blanche (figure ). Une biopsie est effectuée, confirmant le diagnostic de lichen plan hypertrophique.
L’examen clinique révèle des plages papuleuses de couleur blanche (
Le lichen plan est une dermatose dont l’origine n’est pas clairement identifiée. L’atteinte des muqueuses est fréquente, avec une prévalence au niveau buccal comprise entre 0,5 et 2,2 %. Le lichen plan représente ainsi 25 % des dermatoses de la bouche.
Les femmes entre 30 et 60 ans sont plus à risque que les hommes (3 femmes pour 2 hommes).
Plusieurs formes cliniques de lichen plan buccal existent : réticulée, atrophique, érosive réticulée, bulleuse et hypertrophique.
Forme la plus rare, le lichen plan hypertrophique est secondaire à une réaction de régénération épithéliale.
Des lésions papuleuses hyperkératosiques à aspect pavimenteux avec des variations d’épaisseur sont observées. Des plages hyperkératosiques séparées par une muqueuse normale peuvent être également visibles.
Le diagnostic est confirmé par l’analyse anatomopathologique mettant en évidence des crêtes épithéliales hyperplasiques épaisses, un infiltrat lymphocytaire diffus et des zones de lichénification.
La prise en charge est compliquée ; le recours à une corticothérapie per os (1 mg/kg durant 10 jours) ou par infiltration (triamcinolone 80 mg tous les mois durant 3 mois) est recommandé par certains. En prévention, le patient doit observer une hygiène buccale irréprochable et éviter toute blessure par un appareil dentaire. Le sevrage tabagique est également préconisé. Une transformation maligne de cette dermatose étant possible, un suivi régulier est indispensable.
Les femmes entre 30 et 60 ans sont plus à risque que les hommes (3 femmes pour 2 hommes).
Plusieurs formes cliniques de lichen plan buccal existent : réticulée, atrophique, érosive réticulée, bulleuse et hypertrophique.
Forme la plus rare, le lichen plan hypertrophique est secondaire à une réaction de régénération épithéliale.
Des lésions papuleuses hyperkératosiques à aspect pavimenteux avec des variations d’épaisseur sont observées. Des plages hyperkératosiques séparées par une muqueuse normale peuvent être également visibles.
Le diagnostic est confirmé par l’analyse anatomopathologique mettant en évidence des crêtes épithéliales hyperplasiques épaisses, un infiltrat lymphocytaire diffus et des zones de lichénification.
La prise en charge est compliquée ; le recours à une corticothérapie per os (1 mg/kg durant 10 jours) ou par infiltration (triamcinolone 80 mg tous les mois durant 3 mois) est recommandé par certains. En prévention, le patient doit observer une hygiène buccale irréprochable et éviter toute blessure par un appareil dentaire. Le sevrage tabagique est également préconisé. Une transformation maligne de cette dermatose étant possible, un suivi régulier est indispensable.
Pour en savoir plus
Delisle B. Le lichen plan des muqueuses. Pour ne pas rester en plan… Le Médecin du Québec 2014;49(4):41-6.
Ben Slama L. Pathologies médicales potentiellement malignes de la muqueuse buccale. Revue Prat 2019;69(8): 856-60.
Ben Slama L. Pathologies médicales potentiellement malignes de la muqueuse buccale. Revue Prat 2019;69(8): 856-60.
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