Un militaire de 30 ans, bénéficie d’un électrocardiogramme (ECG), lors d’une visite médicale périodique ; celui-ci montre un rythme du sinus coronaire. Le jeune homme pratique six heures de sport d’endurance par semaine (course à pied, vélo et aviron). Il n’a pas de symptôme à l’effort ni d’antécédent personnel ou familial. L’examen clinique est normal. L’analyse du tracé montre un rythme sinusal et régulier avec une fréquence cardiaque à 45 battements par minute (figure). L’axe est à gauche. Les ondes P sont d’amplitude normale mais négatives en D2, D3, aVF, V3, V4, V5 et V6. L’intervalle PR est mesuré à 196 ms. Les QRS sont fins.
Texte

Le rythme du sinus coronaire est dû à un foyer d’excitation qui naît à proximité du sillon du sinus ­coronaire dans lequel passe le sang désoxygéné du myocarde, qui se jette ensuite dans la veine cave inférieure. Les cellules de ce foyer d’excitation se situent sur le plancher de l’oreillette droite1 et peuvent fonctionner comme un pacemaker physiologique accessoire. Ce site est parfois très actif chez certains sujets.2 La repolarisation atriale de l’onde P devient inversée, ascendante, convexe et se prolonge au-delà du QRS, pouvant simuler un sus-décalage du segment ST en dérivations inférieures.2 Ce rythme n’entraîne pas de symptôme et n’a pas de valeur pathologique. Il ne nécessite pas d’examen complémentaire.

Références
1. Giroux JN. Un tracé ECG anormal… Rev Prat MG 2008;22(811/812):990.
2. Taboulet P. Rythme du sinus coronaire. Ann Fr Med Urgence 2011;1:337.

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