Le regain d’actualité pour l'hydroxychloroquine nous fait revisiter les indications actuelles de ce médicament et les précautions d'emploi de son utilisation.

Le 23 mars, Olivier Véran a annoncé que, suivant l’avis rendu par le Haut conseil pour la santé publique, l’usage de l’hydroxychloroquine serait autorisé uniquement dans le traitement des formes graves de Covid-19 à l’hôpital, sur décision collégiale et avec une surveillance stricte. Toute prescription dans la population générale et pour les formes non sévères est exclue, en l’absence de données probantes. 

L’essai clinique mené par le Pr Didier Raoult à l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection suscite, en effet, des avis partagés dans la communauté scientifique. Cependant, l’essai clinique européen Discovery, coordonné par l’Inserm, qui vient d’être lancé et inclura au moins 800 patients français, fait figurer l’hydroxychloroquine parmi les cinq traitements testés. L’Organisation mondiale de la santé, quant à elle, l’a inscrit dans les recherches prioritaires contre le SARS-CoV-2.

Le regain d’intérêt pour cet antipaludéen de synthèse, utilisé depuis les années 1960 dans le traitement d’affections inflammatoires et auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde), nous fait revisiter ses indications actuelles et les effets indésirables qui lui sont liés, en particulier ophtalmologiques.

 

Lire notre article à ce sujet : Liozon É, Hydroxychloroquine (Plaquenil) : un vieux médicament au profil toujours très intéressant, Rev Prat 2019;69:587-90.

 

Laura Martin Agudelo, La Revue du Praticien

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