Gérard, 63 ans, consulte pour une douleur à la mobilisation de la langue, devenue permanente, parfois insomniante. Gros consommateur d’alcool et de tabac, il a un diabète de type 2 hors de contrôle (son dernier bilan biologique date de 3 ans) et n’est pas à jour de ses droits sociaux.
À l’examen, plusieurs lésions papuleuses blanches sont visibles à la face latérale de la langue. Une zone plus empâtée et légèrement ulcérée en son centre (figure, flèche verte) est biopsiée.
À l’examen, plusieurs lésions papuleuses blanches sont visibles à la face latérale de la langue. Une zone plus empâtée et légèrement ulcérée en son centre (figure, flèche verte) est biopsiée.
Plus fréquente chez les hommes, sa prévalence se situe entre 3 et 4 % chez les plus de 35 ans ; 8 % au-delà de 70 ans.
Lésion réactionnelle au tabagisme et à l’alcoolisation excessive, elle est favorisée par une mauvaise hygiène buccale, une prothèse dentaire, le mâchonnement de noix de bétel et de piments forts, et les carences vitaminiques.
La pathologie évolue dans 5 % des cas en carcinome épidermoïde comme chez ce patient. Près de 10 % des cancers de la bouche apparaissent au sein d’une leucoplasie.
Deux formes sont décrites, à lésions uniques ou multiples :
– homogène : papules de couleur blanche surélevées, ne se détachant pas au grattage ;
– inhomogène : formation irrégulière, parfois fissurée, kératosique (verruqueuse) avec des plages érythémateuses. Cette érythroleucoplasie est à haut risque de transformation maligne (28 à 38 % des cas).
L’examen histologique fournit le degré de dysplasie (présente dans 10 à 20 % des cas) : léger, moyen ou sévère.
Le traitement avant transformation néoplasique comporte le sevrage alcoolotabagique (près de 30 à 50 % des leucoplasies disparaissent à l’arrêt du tabac), une bonne hygiène buccale, l’éviction des substances irritantes. Un suivi régulier est indispensable.
Pour éradiquer une dysplasie légère : cryochirurgie, électrocautérisation, 5-FU en application topique.
Une suspicion de transformation maligne ou une dysplasie sévère nécessitent une exérèse chirurgicale avec un bilan d’extension en cas de carcinome épidermoïde histologique (diffusion par voie lymphatique).
Lésion réactionnelle au tabagisme et à l’alcoolisation excessive, elle est favorisée par une mauvaise hygiène buccale, une prothèse dentaire, le mâchonnement de noix de bétel et de piments forts, et les carences vitaminiques.
La pathologie évolue dans 5 % des cas en carcinome épidermoïde comme chez ce patient. Près de 10 % des cancers de la bouche apparaissent au sein d’une leucoplasie.
Deux formes sont décrites, à lésions uniques ou multiples :
– homogène : papules de couleur blanche surélevées, ne se détachant pas au grattage ;
– inhomogène : formation irrégulière, parfois fissurée, kératosique (verruqueuse) avec des plages érythémateuses. Cette érythroleucoplasie est à haut risque de transformation maligne (28 à 38 % des cas).
L’examen histologique fournit le degré de dysplasie (présente dans 10 à 20 % des cas) : léger, moyen ou sévère.
Le traitement avant transformation néoplasique comporte le sevrage alcoolotabagique (près de 30 à 50 % des leucoplasies disparaissent à l’arrêt du tabac), une bonne hygiène buccale, l’éviction des substances irritantes. Un suivi régulier est indispensable.
Pour éradiquer une dysplasie légère : cryochirurgie, électrocautérisation, 5-FU en application topique.
Une suspicion de transformation maligne ou une dysplasie sévère nécessitent une exérèse chirurgicale avec un bilan d’extension en cas de carcinome épidermoïde histologique (diffusion par voie lymphatique).
PouR en savoir plus
– Lipsker D, Chosidow O. Les lésions blanches de la muqueuse buccale. Rev Prat 2002; 52:389-93.
Une question, un commentaire ?