Si depuis quelques années la prévalence du tabagisme baisse de façon significative en France, il faut rester prudent sur la consommation des plus jeunes. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a montré, dans une publication récente, que l’usage quotidien du tabac chez les lycéens à 16 ans s’établit à 12 % (12 % chez les garçons, 11 % chez les filles), ce qui place les jeunes Français au 6e rang européen des plus gros consommateurs (sur 35 pays). Si en 2015, il était de 16 %, cette baisse observée est faussement rassurante car non significative, aussi bien chez les garçons que chez les filles. De plus, l’expérimentation du tabac demeure à un niveau élevé : 45 % des jeunes ont essayé la cigarette dans le mois écoulé (10e place européenne). Ces chiffres sont inquiétants car ils constituent l’antichambre du tabagisme quotidien des jeunes adultes. Ne pas les voir baisser significativement est l’assurance de prévalences encore élevées chez les adultes de demain.

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