Encadre
1. Allergies alimentaires : précautions à prendre (fiche conseils pour les patients)
Au restaurant en France
- En cas de multi-allergies alimentaires, éviter au maximum les restaurants et surtout les buffets à volonté, où le risque de contamination croisée est majoré.
- En cas d’allergie à l’arachide, éviter les restaurants exotiques, notamment asiatiques où les plats sont plus susceptibles d’en contenir.
- Lorsque l’on réserve une table, il est important que l’allergique signale au préalable la nature des aliments auxquels il réagit afin que le restaurateur puisse adapter le menu.
- En cas d’antécédents de réaction anaphylactique (grade 2 à 4 dans classification de Ring et Messner), le client allergique doit toujours avoir en sa possession ses deux stylos auto-injecteurs d’adrénaline.
- Demander systématiquement la composition des plats avant la commande et vérifier la présence d’informations au sujet des 14 allergènes à déclaration obligatoire.
- Ne pas utiliser plats, couverts et serviette de son voisin.
Séjour à l’étranger
- Respecter les mêmes mesures qu’en France.
- À savoir : le nombre d’allergènes à déclaration obligatoire varie selon les pays et continents (en Europe : 14 ADO ; aux États-Unis : 9 ADO), ce qui peut contribuer à la méconnaissance de la composition exacte d’un plat. L’intitulé peut également différer : le terme blé est utilisé dans certains pays alors qu’en Europe on trouve celui de « céréales contenant du gluten », impliquant donc le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, l’épeautre, le kamut et ses souches hybridées.
- Avoir en sa possession une carte indiquant, dans la langue du pays ou en anglais les allergènes à risque (deux sites pour les produire : Eaqual Eats https ://equaleats.com et Select Wisley https ://www.selectwisely.com ).
- Connaitre les numéros d’urgence et l’hôpital le plus proche.
- Certaines chaînes hôtelières ou compagnies de croisières sont plus sensibilisées aux problèmes inhérents aux allergies alimentaires. Se renseigner lors de l’achat des billets et des réservations (l’application « Spokin – Manage Food Allergies » peut être utile pour les repérer).
Voyage en avion
Avant le voyage
- Effectuer sa réservation de vol par téléphone ou en agence plutôt qu’en ligne. Cela permet d’obtenir de nombreux renseignements.
- Au moment de l’achat du billet, signaler son allergie alimentaire à la compagnie aérienne.
- Consulter le médecin pour l’ordonnance rédigée en DCI et vérifier la trousse d’urgence et la date de péremption des médicaments.
- Souscrire une assurance annulation et rapatriement.
À l’aéroport
- Être vigilant lors de l’achat de nourriture dans les zones de pré-embarquement, le duty free (une adolescente est décédée en 2018 après avoir mangé un sandwich qui contenait du sésame non signalé sur l’emballage).
- Informer la compagnie aérienne avant l’enregistrement et l’embarquement.
Dans l’avion
- Demander un embarquement prioritaire avant les autres passagers. Nettoyer (ou si possible faire nettoyer par un accompagnant) la tablette, le rembourrage du siège et les accoudoirs avec une lingette.
- Éviter d’utiliser les couvertures et les oreillers des compagnies aériennes qui peuvent transporter des allergènes alimentaires déposés lors de vols précédents.
- Certaines compagnies mettent à disposition des zones tampons sans allergènes (au moins une rangée devant, derrière le siège et sur les côtés). Il faut en effet se méfier de l’ouverture de sachets de fruits à coque ou d’arachide à proximité d’un allergique pendant le vol (risque de diffusion des allergènes entre 50 cm et 2 m alentour après ouverture d’un sachet de cacahuètes).
- Si possible, commander un repas sans allergènes.
- Avoir en sa possession : une ordonnance avec la conduite à tenir et les médicaments rédigés en DCI, la trousse d’urgence avec les deux stylos auto-injecteurs d’adrénaline, la traduction du risque allergique et de l’allergène responsable dans la langue du pays où l’on se rend ou à défaut en anglais.
- Demander au préalable quels sont les aliments acceptés à bord pour pouvoir les consommer en dehors de tout contact allergénique. Attention : prendre au préalable connaissance de la législation de chaque pays (ils peuvent être retirés à la douane si non autorisés).
- Selon une étude britannique de 2024, les systèmes de ventilation HEPA des avions éviteraient la diffusion des allergènes d’arachide durant le vol, mais attention à la diffusion de proximité (cf. zones tampons).
- L’allergique peut demander qu’une annonce de non-consommation de fruits à coque ou d’arachide pendant le vol soit faite avant le décollage. Toutefois, l’équipage n’a aucune obligation d’accepter cette demande.
- En fonction du pays d’origine de la compagnie aérienne, la liste des ADO dans les menus peut varier.
Lire aussi
Article Web
Article Web