Les fractures de la clavicule sont très fréquentes (entre 2 et 5 % de l’ensemble des fractures), notamment chez l’enfant – du fait de la position sous-cutanée de l’os – pour qui elles résultent d’un traumatisme dans 94 % des cas.
Le tiers moyen est le plus souvent touché (entre 70 et 80 % des cas) ; le tiers interne ou externe, plus rarement.
Cliniquement, l’épaule est tombante, et l’enfant soutient généralement son coude avec le membre controlatéral. Une voussure n’est observée que dans les cas de déplacement important. La douleur apparaît majoritairement lors d’une mobilisation du bras. Dans le cas d’une suspicion forte de fracture de la clavicule, un examen du membre supérieur est effectué, à la recherche d’une atteinte neurologique ou vasculaire associée.
Le diagnostic est souvent porté tardivement car les parents ne prêtent pas nécessairement attention à un déficit léger, de surcroît non forcément exprimé par l’enfant. Il repose sur la réalisation d’une radiographie de l’épaule de face et d’un profil de Lamy, visualisant parfaitement la scapula.
Le traitement repose sur l’immobilisation par bandage coude au corps. Des anneaux scapulaires peuvent être utilisés durant quatre semaines, favorisant la rétropulsion de l’épaule, et donc un alignement des fragments osseux fracturés. Les indications chirurgicales sont rares : fractures associées à des complications vasculo-nerveuses, fractures ouvertes ou complexes. Le geste consiste alors en la pose de vis, de broches ou de fixateurs externes.
L’évolution de ces fractures, dans la grande majorité des cas, se fait vers la formation d’un cal vicieux asymptomatique.