Ostéodensitométrie : est-elle fiable pour prédire le risque fracturaire ?
Si la densitométrie est très prédictive du risque de fracturer, elle ne considère que la quantité d’os du patient et non pas sa qualité architecturale, ce qui est la 2e composante du diagnostic de l’ostéoporose. C’est ainsi qu’un patient avec une quantité d’os relativement préservée peut avoir d’importantes anomalies de la micro-architecture (connexion des travées, épaisseur des travées, etc.) qui l’exposent à un risque important de fracturer.
C’est pour palier partiellement aux défaillances de l’examen densitométrique que l’OMS (sous l’égide de John Kanis de l’Université de Sheffield en Angleterre) a conçu l’outil FRAX qui améliore la « prédictibilité » de la densitométrie en y ajoutant 11 autres facteurs cliniques indépendants. Cela permet de prédire le risque de présenter une fracture sévère dans les 10 ans avec un bon degré de certitude et d’envisager un traitement quand ce risque est important. Le seuil thérapeutique est alors fixé par rapport à un patient du même sexe et du même âge qui a déjà présenté une fracture sévère : lorsque le résultat du patient est égal ou dépasse celui de la moyenne des patients de référence, un traitement est indiqué.
 
Par le Pr Patrice Fardellone (rhumatologue, CHU d’Amiens).
 
À lire aussi : Martin Agudelo L. Ostéoporose : qui traiter, comment et quelle surveillance ?  Rev Prat (en ligne) 5 décembre 2024.

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