Asthme : quels sont les diagnostics différentiels et quand les évoquer ?
Pour faire le diagnostic d’asthme, aucun score de probabilité clinique n’a fait la preuve de sa pertinence. Les signes fonctionnels respiratoires rencontrés sont nombreux et peu spécifiques individuellement (dyspnée expiratoire d’effort ou de repos, de survenue paroxystique ou chronique, toux chronique, sifflements, oppression thoracique). L’interrogatoire s’attache à rechercher leur association, leur variabilité au cours du temps et en intensité, mais aussi le ou les facteurs déclenchants (infections virales, expositions allergéniques, polluants atmosphériques, etc.). Une saisonnalité des symptômes (printemps-été) oriente vers l’hypothèse d’une allergie sous-jacente. Enfin, la recrudescence des symptômes la nuit et/ou le matin au réveil est évocatrice.
L’examen physique recherche un frein expiratoire et des râles sibilants à l’auscultation pulmonaire, témoin d’un bronchospasme sous-jacent. Toute autre anomalie auscultatoire (ronchi prédominants, wheezing, râles crépitants, asymétrie auscultatoire, etc.) amène à rechercher un diagnostic différentiel. L’examen physique est à confronter au tableau clinique (symptomatique ou non). En effet, une auscultation normale en période asymptomatique ne récuse pas le diagnostic d’asthme.
En fonction des présentations cliniques, de nombreux diagnostics différentiels sont possibles. Les plus fréquents sont rapportés dans le tableau ci-dessous. Attention : certains de ces diagnostics peuvent être associés à l’asthme, comme un trouble panique, une dysfonction laryngée et un syndrome d’hyperventilation.

 
Pour en savoir plus : Hassoun D. Poser le diagnostic d’asthme chez l’adulte. Rev Prat 2025;75(7):732-7.

Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien