Il s’agit d’un très gros kyste articulaire postérieur responsable d'une sciatique L5 droite vu sur une IRM (T2, coupe sagittale et axiale). La racine nerveuse L5 peut être comprimée par un massif articulaire arthrosique, mais parfois par un kyste synovial qui se développe à ce niveau. Les kystes développés en regard des articulaires postérieures du rachis lombaire se manifestent le plus souvent par une lomboradiculalgie : sciatique ou cruralgie. On distingue deux types de kystes : les kystes synoviaux ou synovialomes : leur paroi (plus ou moins épaisse, fibreuse, parfois calcifiée) est tapissée de tissu synovial, hyperplasique. Le contenu est fait d’une substance mucoïde, brunâtre ou jaunâtre ; les kystes nodulaires sans synoviale : ils contiennent un matériel amorphe, gélatineux, pouvant se calcifier, dans lequel il y a parfois des dépôts d’hémosidérine. Les deux variétés de kystes ont les mêmes circonstances étiologiques et les mêmes conséquences cliniques. Les kystes symptomatiques sont rares : ils ne représentent que 1 % des sciatiques non discales. Dans la grande majorité des lomboradiculalgies des membres inférieurs, la cause est d’origine discale (hernie discale) et/ou arthrosique. L’interrogatoire et l’examen clinique sont les étapes clés du diagnostic, permettant également de rechercher des signes de gravité et d’écarter les diagnostics différentiels. Les progrès de l’imagerie, et notamment de l’IRM, ont considérablement simplifié la démarche diagnostique, sous réserve de confronter avec une objectivité rigoureuse les images aux données cliniques. Ainsi, la conduite diagnostique doit permettre de répondre à deux questions : la douleur correspond-elle à une lomboradiculalgie commune (discale et/ou arthrosique) ou est-elle symptomatique d’une autre cause (tumorale par exemple) ? En cas de lomboradiculalgie commune, s’agit-il d’une hernie discale, d’une arthrose, d’un canal lombaire rétréci ? Pour en savoir plus :- Rajzbaum J, Samson M, Cohen-Solal J, et al. Dossier. Lomboradiculalgie des membres inférieurs. Rev Prat 2016;66(4):377-96.