Réaction urticante aux chenilles processionnaires

Un jeune homme de 23 ans a une éruption maculo-papuleuse prurigineuse du cou, apparue quelques heures après un jogging en forêt. Il avait retrouvé une chenille sur le col de son tee-shirt.
Texte

Les chenilles processionnaires existent en forte concentration dans le Bassin aquitain et sur le pourtour méditerranéen, car elles se nourrissent d’aiguilles de pins ou de feuilles de chêne.

Leurs poils ont une activité urticante, due à l’action mécanique de leurs petits crochets sur la peau et à la thaumatopéine, une protéine libératrice d’histamine. Ces poils se détachent des chenilles et peuvent être transportés par le vent ou encore rester dans leurs nids vides suspendus aux branches.

Dans les deux heures suivant une exposition aux poils des chenilles peuvent survenir une urticaire, une conjonctivite allergique, une gêne respiratoire par bronchospasme et parfois un choc anaphylactique.

La peau doit être rapidement savonnée, les poils incrustés dans le tégument cutané enlevés à l’aide d’un scotch, les yeux rincés au sérum physiologique et les vêtements lavés à 60 °C.

Le traitement est celui des réactions anaphylactiques classiques, avec des antihistaminiques en cas de prurit, des corticoïdes et éventuellement une aérosolthérapie par β2 -mimétiques de courte durée d’action, en cas d’atteinte respiratoire.

Pour en savoir plus
Legeas M. Incidences environnementales et sanitaires des chenilles processionnaires et de leurs traitements en France. Atelier Santé Environnement. ENSP Rennes, 2005-2006.
Pauly H. Processionnaires du pin : régression générale hormis dans le Sud-Ouest au cours de l’hiver 2008-2009. Département de la santé des forêts. Juin 2009.
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La Revue du Praticien Médecine Générale
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