Gammapathie monoclonale isolée : quel risque d’évolution maligne ?
Les gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS) représentent la majorité (plus de 60 %) des cas de gammapathies monoclonales. Il s’agit de gammapathies monoclonales isolées, sans manifestations cliniques, biologiques ou radiologiques évocatrices d’une hémopathie maligne.
La prévalence des MGUS dans la population générale est estimée à 3,2 % au-delà de 50 ans. Elle augmente avec l’âge pour atteindre 6,6 à 10 % au-delà de 80 ans. Ces gammapathies doivent être considérées comme des états précancéreux. Le risque de transformation maligne (myélome) est estimé à environ 1 % par an. Le risque relatif de développer un myélome est estimé à 25, une maladie de Waldenström à 46, une amylose AL à 8,4 et un lymphome non hodgkinien à 2,4. Par ailleurs, 90 à 100 % des myélomes multiples sont précédés par une gammapathie monoclonale de signification indéterminée.
 
Pour en savoir plus :
Macro M. Item 320. Myélome multiple des os.  Rev Prat 2025;75(1);101-9.
Decaux O. Conduite à tenir devant une gammapathie monoclonale ?  Rev Prat 2018;68(7);777-84.

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