Mme L., 40 ans, est amenée aux urgences psychiatriques par son compagnon pour agitation et propos agressifs. Elle travaille comme secrétaire, mais elle serait en arrêt maladie pour dépression depuis plusieurs mois, d’après elle. Elle serait suivie par son médecin traitant, et prend un traitement par paroxétine. Elle a comme antécédent une cardiopathie congénitale non cyanogène, sans traitement nécessaire. Dans la salle d’attente, elle ne tient pas en place, on note une tension interne importante, elle tient des propos incohérents et a un regard menaçant.
Question 1 - Au vu des premiers éléments retrouvés en salle d’attente, vous pouvez déjà estimer qu’il est nécessaire de mettre en place :
Le traitement médicamenteux sédatif est probablement nécessaire vu l’état d’agitation, mais la voie per os doit toujours être privilégiée en première intention : on pourra donc proposer une benzodiazépine à demi-vie courte per os avant d’envisager un traitement injectable.
La mesure de contention physique ne se justifie qu’après échec de la prise en charge relationnelle.
Nous avons ici un cas d’agitation aiguë d’origine indéterminée. Pour l’instant, nous avons trop peu d’éléments pour savoir quelle est la cause la plus probable, la conduite à tenir dans cette situation est d’éliminer en priorité une pathologie non psychiatrique, même si la personne a des antécédents psychiatriques connus. À ce stade, une hospitalisation en soins sous contrainte est prématurée : nous ne savons pas si une hospitalisation en psychiatrie est nécessaire et nous n’avons pas recueilli son consentement.