Lymphome malin : quels sont les symptômes révélateurs ?
Deux types de symptômes sont susceptibles de révéler un lymphome « non hodgkiniens » ou un lymphome de Hodgkin : ceux liés à l’apparition d’un syndrome tumoral, d’une part, et les manifestations systémiques (signes généraux ou immunologiques), d’autre part. Dans la majorité des cas, il s’agit de la découverte d’une adénopathie superficielle : axillaire, inguinale, cervicale… Plus rarement, les adénopathies sont uniquement profondes et découvertes lors d’une échographie, d’un scanner ou d’une radiographie pulmonaire (médiastin élargi).
Les lymphomes peuvent également se révéler par un syndrome tumoral extraganglionnaire. Tous les organes peuvent être atteints, sans exception, et donner lieu à une symptomatologie qui leur est propre : cerveau (déficit moteur, aphasie, confusion…), peau, plèvre, foie, muqueuses, infiltration des vaisseaux, rein, testicule… Ceci explique le pléomorphisme clinique important de ces tumeurs et que tout médecin, quelle que soit sa spécialité, peut être confronté au diagnostic de lymphome.
Les signes généraux sont fréquents mais inconstants, en partie liés au sous-type histologique : les symptômes les plus fréquents observés en cas de LNH sont les sueurs profuses, l’amaigrissement et l’anorexie, constituant les symptômes B. Ces symptômes sont non spécifiques mais orientent le médecin vers une pathologie cancéreuse. Le LH se présente volontiers avec des signes généraux : sueurs profuses, fièvre hectique, amaigrissement. Le prurit est très évocateur du LH, même s’il peut être également observé dans les LNH. Il peut également être révélateur d’une éventuelle rechute.
Les signes immunologiques sont plus difficiles à appréhender : la prolifération conduit souvent à un dysfonctionnement immunitaire à l’origine d’infections (lymphopénie fréquente dans le LH) et des manifestations auto-immunes parfois révélatrices (anémie hémolytique auto-immune, thrombopénie immunologique, vascularite…).
Le diagnostic repose sur l’analyse histopathologique d’une biopsie d’un ganglion ou de l’organe atteint (en l’absence d’adénopathie biopsiable).
 
D’après : Jardin F. Item 319. Diagnostiquer un lymphome malin.  Rev Prat 2024;74(8);915-21.

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