Une femme de 60 ans consulte pour une lésion du dos du nez évoluant depuis environ un an. Il s’agissait initialement d’une banale macule érythémateuse, par la suite épaissie.
Quel est votre diagnostic ?
La sarcoïdose est une granulomatose systémique qui peut prendre la forme de papules ou nodules, de nombre variable, isolés ou confluents, localisées souvent sur le visage. L’aspect est ferme, infiltré et de couleur plutôt jaune ocre ou violet foncé avec un aspect lupoïde à la vitropression. Les lésions sont asymptomatiques et d’évolution lente. L’histologie cutanée permet de poser le diagnostic avant de rechercher les atteintes d’organes potentiellement associées.
Le lupus discoïde est une forme de lupus cutané chronique, de localisation céphalique fréquente, mais prenant plutôt la forme de plaques érythémato-squameuses à tropisme folliculaire, associées à des télangiectasies. Il s’agit de la forme la plus fréquente des lupus cutanés. Il est généralement associé à une photosensibilité et, dans certains cas, à une atteinte systémique. L’histologie permet de poser le diagnostic en mettant en évidence une dermite d’interface avec un infiltrat lymphocytaire profond dermique périannexiel et périvasculaire. L’immunofluorescence est généralement positive (IgG et/ou complément).
L’erythema elevatum diutinum est une dermatose neutrophilique dermique, prenant la forme de lésions inflammatoires papulo-nodulaires rouges violacées ou jaunâtres. Les localisations de prédilection sont les faces d’extension des articulations, notamment le dos des mains. L’atteinte est multiple, symétrique et s’accompagne la plupart du temps de prurit ou brûlures. Une atteinte extracutanée est à rechercher, de même que les pathologies associées telles gammapathie à IgA, infections, MICI ou encore vascularites systémiques.
Il s’agit d’un granulome facial à éosinophiles. Voir explications ci-dessous.
Le carcinome basocellulaire est le plus fréquent des carcinomes cutanés, dont le nez est une des localisations de prédilection. Dans la forme nodulaire, il s’agit typiquement d’une papule perlée, rosée, dont les télangiectasies et autres structures spécifiques dermoscopiques permettent souvent un diagnostic clinique de certitude. Asymptomatique, sa croissance est lente. L’examen histologique permet un diagnostic définitif avant un traitement chirurgical qui est la référence.
Il s’agit ici d’un diagnostic cliniquement difficile, éclairé par l’histologie, mettant en évidence un infiltrat inflammatoire dense et polymorphe à polynucléaires éosinophiles, neutrophiles et cellules lympho-histiocytaires, dans le derme superficiel et moyen, autour de vaisseaux dilatés. Cette dermatose rare est bénigne et d’étiologie inconnue.
Les facteurs favorisants seraient l’exposition aux UV, la radiothérapie ou des traumatismes. Cette pathologie touche l’adulte d’âge moyen, généralement de sexe masculin et de phototype clair. Le granulome est le plus souvent localisé sur la moitié supérieure du visage et prend la forme d’une ou plusieurs papules, nodules ou plaques bien limitées, rouge brunes ou violacées, fermes, lisses, avec aspect en peau d’orange et télangiectasies. Des symptômes modérés peuvent être associés tels que prurit, brûlures ou sensibilité à la palpation, aux UV ou à la chaleur. L’évolution est chronique et lentement progressive.
Aucun traitement n’a l’AMM (possibilités hors AMM de tacrolimus, dermocorticoïdes, cryothérapie, laser pulsé, etc.). La photoprotection est conseillée dans tous les cas.
Pour en savoir plus :
Jeny F, Valeyre D. Sarcoïdose. Rev Prat 2019,69(1);83-95.
Mahévas T., Chasset F. Lupus cutané. Rev Prat Med Gen 2022,36(1066);183-8. Plus d’infos sur https://dermagic.fr, le site d’aide à la pratique de la dermatologie réservé aux professionnels de santé.
Par le Dr Maud Pellant, interne en dermatologie au CH de Quimper, le Dr Anne-Laure Messagier, PH au CH de Quimper, et le Dr Claire Jacquin-Porretaz, dermatologue libérale.
Les facteurs favorisants seraient l’exposition aux UV, la radiothérapie ou des traumatismes. Cette pathologie touche l’adulte d’âge moyen, généralement de sexe masculin et de phototype clair. Le granulome est le plus souvent localisé sur la moitié supérieure du visage et prend la forme d’une ou plusieurs papules, nodules ou plaques bien limitées, rouge brunes ou violacées, fermes, lisses, avec aspect en peau d’orange et télangiectasies. Des symptômes modérés peuvent être associés tels que prurit, brûlures ou sensibilité à la palpation, aux UV ou à la chaleur. L’évolution est chronique et lentement progressive.
Aucun traitement n’a l’AMM (possibilités hors AMM de tacrolimus, dermocorticoïdes, cryothérapie, laser pulsé, etc.). La photoprotection est conseillée dans tous les cas.
Pour en savoir plus :
Jeny F, Valeyre D. Sarcoïdose. Rev Prat 2019,69(1);83-95.
Mahévas T., Chasset F. Lupus cutané. Rev Prat Med Gen 2022,36(1066);183-8.
Plus d’infos sur https://dermagic.fr, le site d’aide à la pratique de la dermatologie réservé aux professionnels de santé.
Par le Dr Maud Pellant, interne en dermatologie au CH de Quimper, le Dr Anne-Laure Messagier, PH au CH de Quimper, et le Dr Claire Jacquin-Porretaz, dermatologue libérale.