Il s'agit de l'aspect radiologique d'une ostéonécrose de la tête fémorale, ici d'origine cortisonique. L'ostéonécrose de la tête fémorale est la plus fréquente et la plus sévère des ostéonécroses aseptiques. Les autres principales localisations sont les épiphyses humérales, les condyles fémoraux et les métaphyses des os longs. L'évolution redoutée est une déformation de la tête fémorale et une coxarthrose secondaire, aboutissant à un handicap fonctionnel et éventuellement à la nécessité d'une prothèse totale de hanche chez des sujets relativement jeunes et encore actifs. Le risque d'ostéonécrose cortisonique est lié à la dose maximale utilisée minime en deçà de 0,5 mg/kg d'équivalent prednisone (risque d'ostéonécrose cortisonique si corticothérapie en cours ou passée supérieure ou égale à 0,5 mg/kg). Des ostéonécroses aseptiques peuvent survenir, même après une corticothérapie brève (quelques jours) mais à dose élevée. Les ostéonécroses aseptiques cortico-induites sont généralement multiples et étendues, et donc de mauvais pronostic. Un terrain génétique particulier pourrait expliquer la susceptibilité de certains individus, mais probablement l'association d'autres facteurs de risque (prise concomitante d'alcool, dyslipidémie) favorise cette complication. Pour en savoir plus : - Lafforgue P. Ostéonécrose aseptique de la tête fémorale. Rev Prat 2006;56(8):817-25. - Fain O. Prescription et surveillance des anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens. Rev Prat 2009;59(4):559-72.