Vous suivez une patiente de 35 ans depuis quelques années pour un psoriasis en plaques initialement bien contrôlé sous dermocorticoïdes. Elle prend par ailleurs du propanolol pour un tremblement essentiel et une contraception par pilule estroprogestative. Elle est bipolaire très bien suivie et équilibrée sous lithium. Elle fume 5 cigarettes par jour depuis 15 ans.

Elle vient vous voir car, depuis quelques mois, rien ne va plus malgré l’application de dermocorticoïdes. L’observance semble parfaite.
Question 1. Le(s) facteur(s) aggravants retrouvés chez cette patiente sont les suivants :
Facteur favorisant classique, à arrêter/remplacer si possible avec accord du cardiologue si prescrit pour cause cardiaque (ici tremblements essentiels)
Facteur favorisant classique, à arrêter/remplacer si possible avec accord du cardiologue si prescrit pour cause cardiaque (ici tremblements essentiels)
Pas d’association connue
Le tabac est à arrêter car il favorise le psoriasis. Il faut par ailleurs absolument contrôler les facteurs de risque cardiovasculaires chez ces patients à haut risque du fait de leur maladie
Association possible
Il est toujours important dans le cadre d’une maladie chronique de veiller à contrôler tous les facteurs pouvant favoriser une résistance au traitement. Les patients atteints de psoriasis sont à haut risque cardiovasculaire.
Sur un terrain génétique prédisposant, l’environnement et la réponse spécifique du patient aux facteurs environnementaux jouent un rôle initiateur. Les infections (VIH, streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A), le stress psychologique, les traumatismes physiques cutanés et de nombreux médicaments peuvent déclencher ou exacerber les lésions. Les principales molécules incriminées sont : les sels de lithium, les bêtabloqueurs, l’interféron et, dans une moindre mesure, les antipaludéens de synthèse, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les inhibiteurs calciques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’imiquimod, les anti-TNF alpha.
Question 2. Si vous introduisiez un traitement par méthotrexate, la ou les précaution(s) suivantes devraient être adoptées
On réalise en effet ce bilan mais, chez cette femme en âge de procréer, il est indispensable de faire un dosage de l’hormone chorionique gonadotrope (bêta-hCG) avant la mise sous méthothrexate + la sérologie des hépatites B et C (VHB-VHC) obligatoires avant de débuter le traitementOn réalise en effet ce bilan mais, chez cette femme en âge de procréer, il est indispensable de faire un dosage de l’hormone chorionique gonadotrope (bêta-hCG) avant la mise sous méthothrexate + la sérologie des hépatites B et C (VHB-VHC) obligatoires avant de débuter le traitement
Zéro si coché, le méthotrexate se prescrit une fois par semaine !
Le méthothrexate est hépatotoxique, on réalise un bilan rénal car le méthothrexate est excrété par le rein et peut donc s’accumuler en cas d’insuffisance rénale
Le méthothrexate est hépatotoxique
Le méthotrexate est un traitement incontournable en dermatologie prescrit à des doses le plus souvent entre 10 et 20 mg par semaine. Il nécessite un suivi régulier, avec prise de sang une fois par semaine au début, avec espacement progressif du suivi. Il n’est pas efficace immédiatement, et nécessite un suivi rigoureux surtout chez la femme en âge de procréer car il est tératogène.
Finalement vous préférez opter pour une photothérapie.
Question3. Les modalités de ce traitement à respecter sont la/les suivantes :
Les antécédents de cancers de la peau personnel sont une contre-indication, pas les antécédents familiaux
On ne réalise pas de re-PUVA chez une femme en âge de procréer car cette dernière expose à un risque tératogène important (re = rétinoïdes)
On évalue la réponse au bout de 20-30 séances qui permettent une amélioration dans 70 % des cas. En revanche, on ne peut réaliser plus de 200 séances
Il s’agit d’une question de cours à propos des modalités de la phytothérapie qui est un traitement systémique important dans la prise en charge du psoriasis surtout chez l’individu jeune et en âge de procréer. Il faut connaître les différences entre PUVA et re-PUVA qui utilise un rétinoïde en plus et donc entraînent les contre-indications à l’utilisation de ces produits (dyslipidémie, tératogénicité…). Il ne faut pas confondre le psoralène qui est un photosensibilisant pris lors de la réalisation de la PUVA et le rétinoïde utilisé uniquement dans la re-PUVA
La patiente revient vous voir affolée car elle est enceinte, elle souhaite poursuivre cette grossesse mais avec le stress son psoriasis s’est très nettement aggravé. Vous souhaitez débuter un traitement par voie générale.
Question 4. Vous privilégiez le(s) traitement(s) suivant(s) :
Zéro si coché, le méthothrexate est tératogène en plus l’efficacité est lente !
Pas de corticoïdes per os dans le psoriasis sauf en cas d’atteinte articulaire, risque important d’effet rebond
Non tératogène, d’action rapide ; il faut surveiller le bilan rénal et la tension ; le traitement ne peut pas être utilisé au long cours du fait de la néphrotoxicité mais c’est un bon traitement pour une action rapide pendant une grossesse, par exemple
On ne met les anti-TNF qu’en cas d’échec ou contre-indication de deux thérapies parmi le méthotrexate, la ciclosporine et la photothérapie. De plus, chez la femme enceinte, on ne préfère pas les anti-TNF car risque immunodépressif pour le fœtus
Zéro si coché, les rétinoïdes sont tératogènes !
Il faut bien connaître les traitements contre-indiqués chez la femme enceinte et avoir une notion du délai d’action des principaux traitements : rapide (ciclosporine, topiques, photothérapie), lent (méthotrexate), variable (anti-TNF).
Son enfant est né et est en bonne santé. Son psoriasis est bien contrôlé sur le plan cutané mais lors d’une consultation de suivi elle se plaint de l’apparition de douleurs articulaires. Ces douleurs sont cotées à 6/10 sur l’EVA, elle décrit que le matin elle a du mal à se « mettre en route » et qu’elle se sent raide au niveau des articulations pendant au moins 60 minutes, avec des réveils en deuxième partie de nuit.
Question 5. Que pensez-vous de ces douleurs ?
Les douleurs mécaniques ont un débrouillage matinal inférieur à 15 minutes, et ne réveillent pas la nuit sauf aux changements de position
Le réveil en deuxième partie de nuit ainsi que le débrouillage matinal supérieur à 30 minutes est en faveur d’une étiologie inflammatoire
La douleur ne préjuge pas de son mécanisme, une arthrose très évoluée peut être extrêmement douloureuse
La douleur ne préjuge pas de son mécanisme, une arthrose très évoluée peut être extrêmement douloureuse
Le rhumatisme psoriasique est un rhumatisme inflammatoire habituellement séronégatif pour le facteur rhumatoïde, dont la prévalence chez les patients psoriasiques pourrait atteindre 25-30 %. Les lésions cutanées précèdent l’atteinte articulaire en moyenne de 10 ans chez 60-70 % des patients, l’accompagnent chez 10-15 % et lui succèdent chez 11-15 %. Il doit être systématiquement recherché chez tous les patients psoriasiques. À côté de formes sévères rapidement destructrices, existent des atteintes limitées d’évolution lente, pauci-symptomatique, plus difficiles à reconnaître.
Question 6. À ce stade, vos hypothèses étiologiques principales pour expliquer ces douleurs sont la/les suivante(s) :
C’est l’hypothèse principale dans ce contexte
L’arthrose donne plutôt des douleurs mécaniques 
La ciclosporine nécessite surtout une surveillance du bilan rénal et de la tension, cela n’est pas une hypothèse à ce stadeLa ciclosporine nécessite surtout une surveillance du bilan rénal et de la tension, cela n’est pas une hypothèse à ce stadeLa ciclosporine nécessite surtout une surveillance du bilan rénal et de la tension, cela n’est pas une hypothèse à ce stade
On ne précise pas la localisation des douleurs articulaires, et des douleurs articulaires inflammatoires chez un adulte jeune doivent faire suspecter une spondylarthrite ankylosante 
Bien qu’elle s’accompagne de douleur inflammatoire, la chondrocalcinose atteint plutôt la personne âgée. Dans ce contexte on ne retient pas cette hypothèse
Face à des douleurs inflammatoires chez un patient présentant un psoriasis cutané, il est indispensable de rechercher un rhumatisme psoriasique rentrant dans le cadre des spondyloarthropathies. Les caractéristiques radiologiques (atteinte destructrice et formatrice au niveau des IPD dans le psoriasis versus syndesmophytes et sacro-iliite dans la spondylarthrite ankylosante) ainsi que le type d’articulation touchée (articulations périphériques dans le rhumatisme psoriasique, atteinte plutôt axiale dans la spondylarthrite ankylosante) permettent de différencier les rhumatismes psoriasiques des spondylarthrites ankylosantes.
Par ailleurs, on peut se souvenir que chez un patient atteint de psoriasis, certaines localisations cutanées sont plus souvent associées à une atteinte rhumatismale : le psoriasis unguéal, le psoriasis du cuir chevelu et le psoriasis de la région des fesses. Il ne s’agit bien sûr pas d’une atteinte obligatoire ou suffisante pour diagnostiquer un rhumatisme psoriasique.
Votre interrogatoire et votre examen clinique sont en faveur d’un rhumatisme psoriasique.
Question 7. La présence à l’interrogatoire et à l’examen clinique des atteintes d’organes suivants donnerait des arguments en faveur d’un rhumatisme psoriasique :
La sudo-folliculine se retrouve dans les maladies de Bechet
Il s’agit d’une suspicion d’uvéite
Les atteintes pulmonaires se voient surtout dans les polyarthrites rhumatoïdes
Le psoriasis peut toucher les enthèses et les tendons
Les principales manifestations extra-articulaires sont les altérations unguéales (85 %), les dactylites donnant un aspect de doigt « en saucisse » (33 %), les enthésites (inflammation des tendons et ligaments à leur site d’insertion osseuse), un œdème périphérique d’une ou plusieurs extrémités en lien avec une ténosynovite des extenseurs, et l’inflammation oculaire (conjonctivite, iritis, uvéite).
Après discussion avec vos collègues rhumatologues, l’indication d’un anti-TNF pourrait être posée. Vous adressez donc la patiente à l’hôpital et vous lui prescrivez un bilan pré-anti-TNF.
Question 8. Ce bilan comporte :
Il faut toujours faire les sérologies virales (VIH, VHB, VHC) les bêta-hCG chez une femme en âge de procréer, le Quantiféron, la protéine C réactive (CRP), les facteurs anti-nucléaires (FAN) et une électrophorèse des protéines plasmatiques (EPP)
On réalise également une radiographie thoracique
Le Quantiféron est obligatoire
Le Quantiféron est obligatoire
Il s’agit d’un bilan à réaliser dans le cadre du risque cardiovasculaire auquel est exposée la patiente du fait du psoriasis
Une radiographie thoracique est obligatoire avant la mise sous biothérapie à la recherche de séquelle de tuberculose
La patiente revient vous voir quelques mois plus tard car elle présente une lésion génitale qui l’inquiète. Il s’agit d’une ulcération centimétrique de la petite lèvre gauche, unique, non douloureuse à la palpation et légèrement indurée.
Question 9. Votre(vos) hypothèse(s) diagnostique(s) à ce stade sont la/les suivantes :
Le psoriasis ne touche pas les muqueuses
Le lichen peut toucher les muqueuses mais la clinique n’est pas du tout en faveur, il s’agit de lésions légèrement hyperkératosiques en nappe formant un réseau
Chancre primaire = syphilis primaire
Il s’agit de la description typique du chancre syphilitique
L’herpès génital est douloureux, formant initialement des vésicules qui par la suite s’érodent
Le chancre apparaît après 3 semaines environ d’incubation silencieuse au point d’inoculation du tréponème. Il est contagieux car il fourmille de tréponèmes. C’est une exulcération ou une ulcération génitale (la nuance est subtile) de 5 à 15 mm de diamètre en moyenne, unique plus souvent que multiple, dont le seul caractère séméiologique vraiment évocateur est l’induration. Elle se traduit par l’impossibilité de plisser entre deux doigts la surface de l’ulcération qui ne fait qu’un bloc avec l’induration sous-jacente. Ceci apparaît d’autant plus surprenant que la surface de la lésion est propre. En général, le chancre est indolore. Tous ses autres critères séméiologiques sont sujets à caution. Le chancre atteint son développement maximum (1 à 2 cm) en 1 à 2 semaines, puis régresse spontanément. Au début de la roséole, il a disparu ou presque complètement disparu.
Syphilis secondaire
La roséole syphilitique = syphilis secondaire précoce. Ses macules (taches) érythémateuses, de 5 à 15 mm de diamètre, disséminées sur le tronc, sont souvent pâles et passent volontiers inaperçues. Elles peuvent aussi être confondues avec celles d’une éruption médicamenteuse, d’une virose ou d’une « intoxication alimentaire ». L’absence de signe fonctionnel et la régression spontanée de l’éruption expliquent la relative rareté du diagnostic à ce stade. L’éruption dure de 7 à 10 jours.
Les syphilides papuleuses secondaires = syphilis secondaire tardive siègent aussi bien sur le visage que sur le tronc et les membres et sont au nombre de quelques unités à plus d’une centaine. Il est classique d’en souligner le polymorphisme et donc leur difficulté diagnostique. Les éruptions papuleuses sont, contrairement à ce que l’on pense, peu nombreuses, et la seule constatation de papules évoque systématiquement une syphilis. Une fausse perlèche (papule commissurale fendue en deux et non simple fissure sans relief du fond du pli), des lésions d’allure séborrhéique des sillons nasogéniens et quelques papules acnéiformes du menton achèveraient de caractériser l’éruption, au même titre qu’une dépapillation en aires de la langue (plaques fauchées), qu’une dépilation des sourcils, qu’une alopécie récente faite de plusieurs aires incomplètement déglabrées sur un cuir chevelu intact.
Syphilis tertiaire = gomme
– des gommes cutanées ou muqueuses ;
– un signe d’Argyll-Robertson : abolition du réflexe photomoteur avec conservation du réflexe d’accommodation-convergence ;
–une abolition des réflexes ostéotendineux des membres inférieurs ;
– des troubles de la sensibilité profonde (sens de position des orteils et sensibilité au diapason) ;
– un souffle diastolique d’insuffisance aortique ;
– un élargissement de la pression artérielle différentielle avec baisse de la pression diastolique.
Vous décidez de pratiquer une sérologie TPHA-VDRL (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay-Veneral Disease Research Laboratory). La patiente vous indique que le chancre est présent depuis 2 semaines.
Elle revient vous voir avec les résultats : TPHA négatif et VDRL négatif.
Question 10. Que pensez-vous de cette sérologie ?
Un résultat négatif ne permet pas d’exclure une syphilis à ce stade car l’examen clinique est très en faveur, il faut recontrôler la sérologie
Le TPHA se positive dans les 10 premiers jours du chancre environ, on devrait s’attendre à un TPHA positif
Le VDRL est un test qui recherche dans le sérum des malades des anticorps anticardiolipidiques. L’antigène cardiolipidique utilisé comme cible est présent dans tous les tréponèmes pathogènes, mais aussi dans de nombreuses cellules animales ou végétales. Le VDRL n’est donc pas une réaction spécifique des tréponématoses. Sa positivité ne signifie pas nécessairement tréponématose, ancienne ou actuelle
En général, le TPHA se positive dans les 10 premiers jours du chancre
Le VDRL se positive dans les 10 jours du chancre en général
TPHA : ce test recherche dans le sérum du malade des anticorps dirigés contre les tréponèmes pathogènes. La réaction est donc spécifique des tréponématoses. Elle ne permet pas, en revanche, de différencier les anticorps dirigés contre les différents tréponèmes pathogènes : Treponema pallidum de la syphilis, Treponema pertenue du pian, Treponema endemicum du bejel, Treponema carateum de la pinta. Il n’existe aucun test sérologique permettant de différencier les anticorps de la syphilis de ceux des tréponématoses endémiques non vénériennes.
Vous souhaitez débuter un traitement pour cette syphilis primaire.
Question 11. Les modalités de votre traitement sont les suivantes :
Il s’agit du traitement de la syphilis tardive
Syphilis primaire : elle doit être traitée par une injection IM unique de 2,4 millions d’unités (MU) de benzathine benzylpénicilline (Extencilline). En cas d’allergie à la pénicilline, on propose la doxycycline 100 mg 2 fois par jour pendant 14 jours. Afin de diminuer la douleur lors de l’injection, on recommande l’adjonction de 2 mL de lidocaïne. Un contrôle sérologique est conseillé à 3 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans. Le VDRL quantitatif, ou un autre test non tréponémique, est adapté au suivi de la sérologie. Le titre des anticorps doit être divisé par 4 à 3 mois et par 16 à 6 mois. Le VDRL doit être négatif un an après le traitement d’une syphilis primaire et 2 ans après le traitement d’une syphilis secondaire. Si cette décroissance ou négativation n’est pas observée, un échec thérapeutique doit être envisagé et le patient re-traité selon les modalités de la syphilis asymptomatique tardive. Une recontamination est diagnostiquée en cas d’une multiplication par 4 du dernier titre du VDRL. Cet examen doit être fait dans le même laboratoire.
Syphilis asymptomatique tardive (plus d’un an d’évolution) : elle doit être traitée par 3 injections de benzathine benzylpénicilline (2,4 MU) à une semaine d’intervalle.
Les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé sont les suivantes: devant une ulcération génitale, il ne faut pas attendre le résultat du TPHA-VDRL pour traiter; de même, l’examen au microscope à fond noir ne doit pas retarder la mise en route du traitement.
Ne pas confondre, d’une part, la syphilis précoce (évoluant depuis moins d’un an) et la syphilis tardive (évoluant depuis plus d’un an) avec, d’autre part, la syphilis primaire (chancre) et la syphilis secondaire (roséole, syphilide, etc.). Par exemple, une syphilis secondaire peut être précoce si les symptômes apparaissent dans l’année qui suit le chancre.
Vous décidez de réaliser une injection d’Extencilline. Quelques heures après l’injection, la patiente se plaint d’une fièvre avec céphalée et myalgie.
Question 12. Vous suspectez :
La réaction est bénigne et ne ressemble pas du tout à une anaphylaxie. Ne pas contre-indiquer les pénicillines
La réaction d’Herxheimer est un effet secondaire classique du traitement caractérisé par un syndrome pseudo-grippal dans l’heure suivant l’administration du médicament. Elle est spontanément résolutive, ne contre-indique absolument pas la pénicilline et se traite par du paracétamol si la fièvre est mal tolérée
Notre hypothèse est celle d’une réaction secondaire à la lyse des tréponèmes dans les suites du traitement par pénicilline
Le phénomène de Jarisch-Herxheimer est fréquent en cas de syphilis active. Il se traduit dans les 24 heures qui suivent la première injection de pénicilline par une fièvre, des arthromyalgies et, parfois, une exacerbation des signes cutanés. Le patient doit en être prévenu. La prise de paracétamol suffit.
Elle revient vous voir 1,5 ans après, elle a été perdue de vue et ne s’est pas présentée aux consultations de suivi. Elle présente une éruption palmo-plantaire papuleuse avec des papules prédominantes au niveau des plis des mains. Cette éruption n’est pas squameuse. Elle ne se plaint pas de prurit.
Question 13. À ce stade, votre/vos hypothèses diagnostiques sont les suivantes :
Dans la syphilis secondaire précoce il existe une éruption roséoliforme disséminée sur le tronc et les membres
C’est l’hypothèse principale devant ce tableau
Le psoriasis est une lésion érythémateuse, squameuse bien limitée
Les lésions de la gale sont des sillons, des vésicules perlées, des nodules scabieux et sont prurigineuses
Les lésions dermatologiques typiques de la syphilis tertiaire sont les gommes
Question 14. Quel bilan réalisez-vous dans ce contexte ?
Il est nécessaire de confirmer le diagnostic
On effectue le bilan complet des différentes infections sexuellement transmissibles (IST)
On ne réalise que la sérologie VHB
On ne met pas en culture les tréponèmes à visée diagnostique
Pour rechercher Chlamydia, on réalise une PCR premier jet chez l’homme et un frottis de l’endocol chez la femme. La sérologie n’a pas sa place
Vous confirmez le diagnostic de syphilis secondaire. La patiente vous questionne : « Comment puis-je avoir une syphilis secondaire ? »
Question 15. Que lui répondez-vous ?
C’est l’hypothèse principale car la syphilis n’est pas une infection immunisante et le traitement a bien été réalisé lors du premier épisode
La résistance à l’Extencilline n’existe pas dans la syphilis
La phase primaire est une phase obligatoire de la syphilis mais passe parfois inaperçue notamment en cas de chancre pharyngé ou de chancre intravaginal

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