Insomnie chez l’adolescent : quelles particularités ?
En France, on estime que 70 % des adolescents ne dorment pas suffisamment, selon la feuille de route interministérielle en faveur d’un sommeil de qualité publiée le 22 juillet 2025. L’insomnie de l’adolescent (de 10 à 18 ans) est définie comme celle de l’adulte par les manuels de référence.1,2 Dans cette catégorie d’âge, les principaux types d’insomnie sont ceux liés à une hygiène de sommeil inadéquate et/ou à un retard de phase, ou qui sont d’origine psychophysiologique.3 En effet, l’adolescence est une période de la vie marquée par des modifications des habitudes de vie sociale avec, pour conséquence classique, un coucher plus tardif. On considère que les habitudes de sommeil inadéquates sont le fait de se coucher après 23 h et se lever après 8 h le lendemain, une irrégularité des horaires de coucher et de lever ainsi qu’une grande différence de ces horaires entre la semaine et le week-end.3 S’y ajoutent la consommation excessive de caféine durant l’après-midi ou dans la soirée ainsi que la prise de toxiques (tabac, etc.). L’exposition vespérale aux écrans, et donc à la lumière bleue, dans la chambre avant de se coucher (télévision, ordinateur, téléphone mobile) peut aussi induire des difficultés à s’endormir ou à maintenir un sommeil de qualité.
D’autres facteurs, comme une éventuelle pression familiale et/ou scolaire et l’envie d’appartenir à un groupe peuvent également favoriser le développement et le maintien d’une insomnie chronique.
L’apparition d’un retard de phase est quant à elle physiologique durant la puberté, et est relative aux modifications hormonales. Elle peut créer un problème de sommeil quand il y a une inadéquation entre horaires physiologiques de sommeil et horaires de l’école. Les adolescents ont un profil qu’on peut rapprocher de celui de l’adulte long dormeur et de chronotype vespéral ayant un travail débutant aux horaires « classiques ».
Enfin, il existe également une insomnie psychophysiologique liée à l’apparition d’associations entre expériences passées de mauvais sommeil et de symptômes diurnes, ainsi que le développement d’une hyperfocalisation sur le sommeil. Les adolescents en souffrant ont une préoccupation importante pour leur sommeil et de potentiels effets négatifs d’un manque ponctuel de sommeil. Ce type d’insomnie est le résultat d’une combinaison de facteurs (vulnérabilité génétique, trouble psychiatrique comorbide), d’un facteur déclenchant (stress) et d’autres éléments (mauvaise hygiène de sommeil, consommation importante de caféine, etc.).
En effet, l’adolescence est une période de la vie marquée par des modifications des habitudes de vie sociale avec, pour conséquence classique, un coucher plus tardif. On considère que les habitudes de sommeil inadéquates sont le fait de se coucher après 23 h et se lever après 8 h le lendemain, une irrégularité des horaires de coucher et de lever ainsi qu’une grande différence de ces horaires entre la semaine et le week-end.3 S’y ajoutent la consommation excessive de caféine durant l’après-midi ou dans la soirée ainsi que la prise de toxiques (tabac, etc.). L’exposition vespérale aux écrans, et donc à la lumière bleue, dans la chambre avant de se coucher (télévision, ordinateur, téléphone mobile) peut aussi induire des difficultés à s’endormir ou à maintenir un sommeil de qualité.
D’autres facteurs, comme une éventuelle pression familiale et/ou scolaire et l’envie d’appartenir à un groupe peuvent également favoriser le développement et le maintien d’une insomnie chronique.
L’apparition d’un retard de phase est quant à elle physiologique durant la puberté, et est relative aux modifications hormonales. Elle peut créer un problème de sommeil quand il y a une inadéquation entre horaires physiologiques de sommeil et horaires de l’école. Les adolescents ont un profil qu’on peut rapprocher de celui de l’adulte long dormeur et de chronotype vespéral ayant un travail débutant aux horaires « classiques ».
Enfin, il existe également une insomnie psychophysiologique liée à l’apparition d’associations entre expériences passées de mauvais sommeil et de symptômes diurnes, ainsi que le développement d’une hyperfocalisation sur le sommeil. Les adolescents en souffrant ont une préoccupation importante pour leur sommeil et de potentiels effets négatifs d’un manque ponctuel de sommeil. Ce type d’insomnie est le résultat d’une combinaison de facteurs (vulnérabilité génétique, trouble psychiatrique comorbide), d’un facteur déclenchant (stress) et d’autres éléments (mauvaise hygiène de sommeil, consommation importante de caféine, etc.).
D’après : Dubois JM, Rouen A, Léger D. Insomnie : définitions, épidémiologie et évolution avec l’âge. Rev Prat 2024;74(3);260-5.
Références :
1. AASM. International Classification of Sleep Disorders. 3e ed. 2014. 383 p.
2. Crocq MA, Guelfi JD. DSM-5: manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. 5e éd. Paris : Elsevier Masson ; 2023. 1360 p.
3. Nunes ML, Bruni O. Insomnia in childhood and adolescence: Clinical aspects, diagnosis, and therapeutic approach. J Pediatr (Rio J) 2015;91(6 Suppl 1):S26-35.