Hallucinations acoustico-verbales (entendre des voix) : combien de personnes concernées en population générale ?
Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien
Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien
Si cette expérience peut survenir lors de troubles psychotiques (70 % des personnes schizophrènes concernées), de l’humeur (épisodes dépressifs ou maniaques), de stress post-traumatique ou de consommation/sevrage de substances psychoactives, « entendre des voix » n’est pas équivalent à avoir un trouble psychotique ou psychiatrique.
Pour lutter contre la stigmatisation, des collectifs se sont formés pour renforcer l’« empowerment » de ceux qui se reconnaissent dans ces vécus. Ils promeuvent une prise au sérieux de ces phénomènes, une déconstruction du jugement social et scientifique, une solidarité bienveillante. Pour les associations d’entendeurs de voix « le fait d’entendre des voix n’est pas, en soi, un symptôme de maladie mentale mais (...) un phénomène porteur de sens pour les personnes concernées. » Des espaces EDEN (Écoute et Dialogue avec les ENtendeurs de voix) se développent actuellement en France.
Pour en savoir plus :
Maijer K, Begemann JH, Palmen SJMC, et al. Auditory hallucinations across the lifespan: a systematic review and meta-analysis. Cambr Univ Press 28 septembre 2017.
Verdoux H. Entendre des voix : les hallucinations acoustico-verbales. Linkedin mars 2025.
Braun A, Drinoczi M, Lazrak N, et al. Expériences « paranormales » : jusqu’à 50 % des Occidentaux. Rev Prat 2020;34(1034);82-3.
Larøi F, Sommer IE, Dirk Blom J, et al. The Characteristic Features of Auditory Verbal Hallucinations in Clinical and Nonclinical Groups: State-of-the-Art Overview and Future Directions. Schizophr Bull 2012;38(4):724-33.