Vous recevez à votre consultation en urgence une patiente âgée de 35 ans. Elle dit venir pour une vision floue progressive sur quelques heures de l’œil droit accompagnée de douleurs modérées et d’un œil rouge depuis ce matin.

Cette patiente est sans antécédent notable, hormis une appendicectomie et une chirurgie en urgence à la suite d’une perforation digestive haute due à une prise d’anti-inflammatoire.

L’acuité visuelle est à 6/10 P6 œil droit et 10/10 P2 œil gauche avec correction.

La tension oculaire mesurée à l’aide du tonomètre à air pulsé est à 18 mmHg à droite et 16 mmHg à gauche.
Question 1 - Devant ce tableau, quels sont le/les diagnostic(s) compatible(s) :
Ne s’accompagne pas d’un œil rouge.
Ne s’accompagne pas de baisse d’acuité visuelle.
Ne s’accompagne pas d’un œil rouge ni de douleur.
Ne s’accompagne pas d’un œil rouge ni de douleur.
Orientations selon rougeur/douleur/baisse d’acuité visuelle (BAV) à connaître par cœur.
L’examen à la lampe à fente révèle une hyperhémie conjonctivale, une cornée claire, un Tyndall de chambre antérieure, une synéchie postérieure supérieure.
Le vitré est sans anomalie.
L’examen attentif du fond d’œil dilaté ne met pas en évidence d’anomalie (vaisseaux, rétine périphérique, macula et nerf optique sain).
Question 2 - Devant ce tableau, cochez la (ou les) réponse(s) juste(s) :
Protéines et cellules dans l’humeur aqueuse.
Le vitré fait partie du segment postérieure de l’œil.
Les synéchies postérieures s’observent à la lampe à fente. Il s’agit en effet d’adhérence de l’iris à la face antérieure du cristallin.
Les synéchies irido-cornéennes s’observent toutefois en gonioscopie.
Tout est vrai sauf que les précipités rétrodescemétiques comme leur nom l’indique se trouve en arrière de la membrane de Descemet, donc à la face postérieure de la cornée.
Ce test est utile pour différencier sclérite et épisclérite.
 
Question 3 - Devant ce premier épisode d’uvéite unilatérale antérieure droite isolée avec synéchie et précipités rétrocornéens granulomateux, sans hypertonie, vous introduisez :
Pas d’indication à un collyre hypotonisant.
Pour permettre la levée de la synéchie.
Traitement de choix pour diminuer rapidement l’inflammation intraoculaire.
Le traitement sera local devant ce premier épisode, non étiqueté.
Le traitement d’une uvéite antérieure isolée non hypertone comprend un corticoïde local (collyre de dexaméthasone) à forte dose et un collyre mydriatique comme le tropicamide.
La patiente vous décrit des douleurs articulaires d’horaire inflammatoire ainsi qu’une toux sèche depuis quelques mois.
Question 4 - Devant ce tableau, vous évoquez le diagnostic de sarcoïdose, cochez la (ou les) réponse(s) juste(s) :
Heerfordt = uvéo-parotidite fébrile avec paralysie faciale.
Entre 25 et 45 ans.
Les 4 stades sont fondés sur la radiographie thoracique.
Question 5 - Vous devez rechercher les autres atteintes qui peuvent être observées en cas de sarcoïdose. Cochez la (ou les) réponse(s) juste(s) :
Penser à la neuro-sarcoïdose.
Hypercalcémie.
La multiplicité des atteintes est détaillée dans votre Collège de médecine interne.
Question 6 - Vous instillez une goutte de fluorescéine et observez plus attentivement la surface oculaire de votre patient :
Le test de Schirmer est un test quantitatif pour la sécheresse oculaire à l’aide d’une bandelette de papier que l’on place dans le cul-de-sac inférieur. On lit à 5 minutes la zone humidifiée sur le papier.
Il s’agit du break up time, examen qualitatif des larmes, pour mesurer le temps de rupture du film lacrymal. On instille une goutte de fluorescéine qui se repartit uniformément sur la surface oculaire, puis on demande au patient de ne plus fermer les yeux et on mesure le temps où le film est toujours intact. Sur la photo, le film n’est plus uniforme.
Met en évidence les pertes de cellules épithéliales.
Il s’agit d’une kératite ponctuée superficielle (que l’on retrouve en cas de sécheresse oculaire, dans certaines kératites amibiennes…)
Examen de routine en ophtalmologie, a fortiori chez un patient porteur d’une sarcoïdose pouvant présenter un syndrome sec.
Se pose maintenant la problématique du traitement de cette sarcoïdose (prouvée après une évaluation en médecine interne).
Question 7 - Vous devez discuter l’indication à un traitement général pour cette sarcoïdose, cochez la (ou les) proposition(s) juste(s) qui indiquerai(en)t chez votre patiente un traitement par voie générale :
Indication ophtalmologique de la corticothérapie per os.
Possible voie locale !
Seulement le stade IV avec activité persistante.
Traitement local si peu nombreux.
Indications résumées dans le Collège de médecine interne.

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